Je suis certaine que vous l'attendiez tous ! En tout cas, j'espère. Voici donc les derniers, et non les moindres, portraits de nos chers membres du personnel ! Ce mois-ci, j'ai décidé de faire honneur à l'équipe de Magizoologistes. Bien qu'ils sont pour la plupart toujours enfermés dans la Valise, ça vaut le coup de vous les présenter un tout petit peu. Peut-être serez-vous surpris ?
Allons-y !
Dakota Gilberti
Peinte dans les années 1560, le portrait d'Isabelle de Médicis montre la fille de Cosme 1er de Médicis, née à Florence. Bien sûr, toujours dans la démesure, la jeune femme était duchesse et princesse. Les Médicis, si vous avez suivi un minimum en cours d'histoire ou du moins fait un petit voyage à Florence, était et est la famille dominante de Florence. Même encore aujourd'hui. Alors, pourquoi Isabelle représente si bien notre Magizoologiste en chef ? Pour sa prestance, entre autres. Parfaitement habillée, droite, un regard qui traduit assez bien ce qu'elle pense. Ensuite, les Médicis, c'est comme les Gilberti : une grande famille italienne tant en nombre qu'en notoriété. Personne ne doit chercher des puces à Dakota. Elle semble bien douce à première vue, mais la lionne qui sommeille en elle attend qu'une chose : de rugir.
Oh et petit détail... Isabelle de Médicis a été assassinée à cause d'un adultère. J'espère que ce ne sera pas le cas de notre chère enseignante et Magizoologiste.
Clémentine Smith
Un portrait peint par cette chère Élisabeth Vigée le Brun. Portraitiste officielle de la reine Marie-Antoinette. Quel destin quand même... Au moins elle n'a pas terminé sur l'échafaud, car nous n'aurions pas eu droit à cette œuvre de 1803 qui se révèle avoir été peint durant son exil après la Révolution française. Réfugiée en Angleterre, l'une des femmes peintres les plus connues de l'Histoire de l'art, aura ici fait un portrait d'une dame qui semble un tout petit peu... mélancolique.
L'identité de la femme sur la peinture reste encore incertaine, mais certains chercheurs aurait identifié celle-ci comme étant Anne Catherine Augier Vestris, une danseuse française, de la fameuse famille de la culture du XVIIIe et XIXe siècle.
Revenons à cette mélancolie. Après quelques ratés sur la scène anglaise comme artiste, Anne Catherine tentera de se suicider. Elle ne réussira pas. Toutefois, elle décèdera à l'âge de 32 ans des suites de complications dû à cette tentative.
Liam Goldstein
Je ne sais pas pourquoi, mais ce mois-ci, j'ai choisi soit des personnages ou des peintres aux destins tragiques. Dans tous les cas, ici, je crois que le peintre n'a pas besoin de présentation. Portrait d'Armand Roulin, peint en 1888, par notre cher Vincent Van Gogh. Fils du postier d'Arles, Armand Roulin a joué les modèle pour Vincent Van Gogh dans une autre peinture. Armand n'avait que 17 ans, son air un peu perdu, mélancolique. Sa famille étant bien amie avec le peintre, il n'était pas rare de voir ce dernier en leur compagnie et surtout, qu'il peigne toute la famille.
Pourquoi ça ressemble à Liam ? Pour être honnête, je ne sais pas vraiment. En regardant les magnifiques portraits de notre Goldstein et en voyant ce portrait, j'ai eu un éclair. On imagine facilement, sous cet air affligé, des pommettes saillantes et un large sourire s'afficher. Je peux me tromper, mais ce fut un coup de cœur pour moi.
Michael Bristow
Il fallait bien, qu'un jour, je présente un Titien ! Peintre vénitien, il est considéré comme l'un des plus grands portraitistes du XVIe siècle. L'allégorie présentée ici nous montre le temps qui passe chez un être humain, un homme dans ce cas-ci, et la bête qui sommeille en lui. Alors, vous voyez le lien ?
D'un calme olympien et toujours prêt à aider les gens, je trouvais l'allégorie de la prudence bien trouvée pour Michael Bristow. Bien sûr, il n'est pas aussi poilu que l'homme se trouvant de face, mais quand il se transforme en loup-garou, c'est autre chose. Se trouvant encore dans la phase jeunesse, Michael incarne, d'une certaine façon la maturité et la sagesse comme le montre cette œuvre. Dommage qu'il ne soit pas à Serdaigle, mais bon. Personne ne peut être parfait.
Septimus Lestrange
Que dire de plus ? Non, je blague, je n'écrirai pas que cela. Disons seulement que ce portrait, dont on ne connaît pas l'identité de l'homme dessus, est une sorte d'allégorie, à mon sens, de ce qu'est l'alchimie. Même qu'on a utilisé cette représentation sur un livre portant sur le sujet. Mais pourquoi ? À cause du mystère. Peinte en 1436 par Van Eyck, cette œuvre s'inscrit dans le mouvement primitif flamand. J'entends déjà quelques Belges se réjouir... Tous les traits, l'ambiance de la peinture amène l'observateur à se poser des questions, à vouloir trouver des réponses. Le petit regard suspicieux et la bouche pincée nous laisse croire que l'homme à un secret bien enfoui et qu'il aimerait bien nous le dévoiler.
Serait-ce le secret de la Pierre philosophale ? Nous le saurons jamais.