Une fois n’est pas coutume, je ne vous enjoindrai pas d’apprendre des Moldus. Non, certainement pas, puisque c’est eux qui auraient tant à apprendre de nous.

Notre école n’est pas exempte de conflits… les mauvais sorts volent fréquemment dans les couloirs quand on pense que les professeurs ne regardent pas, et les membres du Personnel eux même s’affrontent parfois avec autant de furie que des chats en période de rut.

Pourtant, l’air de rien, nous formons une communauté relativement paisible. Si une majorité de nos sorciers viennent de France, un grand nombre viennent d’autres cieux ! 
Entre les membres passés et actuels, on compte ainsi un fort contingent de Belges, mais aussi de Suisses et même quelques Luxembourgeois. Mais on ne considère ainsi que les francophones d’Europe puisque Tunisie, Algérie et Maroc comptent également des P12iens… et plus loin encore, l’immense province du Québec, le Sénégal ou le Liban. Il serait réducteur de s’arrêter à la francophonie, puisque le Personnel a ainsi longtemps compté dans ses rangs une Américaine et même une Australienne.
Une telle disparité de nationalités, de cultures, de religions et d’origines, chez les Moldus, serait peut-être source de tensions, d’une ambiance délétère, comme on en a chaque jour le triste exemple en suivant l’actualité Moldue. Il n’en est rien chez nous. Ici, la différence engendre curiosité et diversité. Les quelques différences de vocabulaire finissent inévitablement en joyeux quiproquos et non en rixes. 
La grande horloge est là pour nous le rappeler, la magie nous permet de vivre la même passion à notre heure. 
Evidemment, Poudlard12 n’est « que » une école de magie. Plus tard, lâchés dans le vaste monde, peut-être retournerons-nous à ces errements, qui conduisent à chercher ce qui nous différencie de l’autre plutôt que ce qui nous rassemble. En attendant soyons fiers de notre école. Tous P12iens, tous sorciers (bien que pour les Poufsouffle, j’ai encore quelques doutes), avant d’être d’une quelconque nationalité.

Par Crok Mitaine, Illustré par Kate Laflamme & Wilde.