On pourrait parfois se demander quel Billywig a piqué les pédouziens. En effet, toujours précieux et pompeux, leur recherche de l'avatar parfait, reflétant tantôt leur personnalité, tantôt leur physique, est une lutte de tout instant. Des boutiques font leur apparition régulièrement, toutes proposant des concepts toujours plus originaux, les volontaires n'hésitent pas à partager des créations et même le personnel ne lésine pas sur les moyens et s'octroie le privilège d'utiliser les pauvres élèves afin qu'ils leur trouvent le plus beau.

Ainsi, il n'est plus du tout étonnant de trouver dans les couloirs, les plus belles créations, les plus originales, agrémentées d'éléments magiques, teintés des plus somptueux effets, ou parés de leurs plus impressionnantes tenues.
Non, vraiment pas étonnant.


Ce qui l'est davantage, c'est de tomber sur la bouille de Ray Paro.

C'est limite si on a du mal à déterminer quel est l'élément le plus perturbant. Est-ce la réappropriation d'une oeuvre pour le moins générale et impersonnelle ? Est-ce peut-être le curieux sens artistique qui peine pourtant à s'exprimer au-delà des barrières imposées par l'ami Paint ? Ou même, est-ce le simple fait qu'il s'éloigne des codes soufflés par la communauté de Poudlard12 ?

Pourtant, le jeune homme ne s'estime pas différent, il maintient la cohérence de l'expression de son talent, et affirme même être « plus élégant que les autres élèves ». Il confie finalement après quelques minutes « souhaiter passer un message de tolérance envers ceux qui ne sont pas à l'aise avec la conformité et l'effet de mode ». Met-il alors le doigt sur un problème ? Une réalité ? Les autres habitants du château sont-ils capables de soutenir un tel projet sans l'ombre d'un jugement ?

Rien n'est moins sûr. Cela s'observe dans leurs créations, dans leurs échanges, ou encore dans l'appréciation mutuelle de leurs avatars. Quand ils se congratulent, ils tiennent à encourager le reflet de ce qu'ils estiment être le plus normé. Mais est-ce une bonne chose quand le public est aussi large ?

Ray Paro dit Nomaz nous témoigne par la suite des remarques dont il est la cible quand il sort ainsi affublé. Si parfois les réflexions soufflent de la curiosité, d'autres fois on ressent surtout du jugement ou même du dégoût : « Je trouve que le sens artistique n'est pas présent » ou « C'est ... étrange » ou même « Ça change de ce qu'on voit d'habitude. ».
Le rejet est tout de même bien traduit à travers ces quelques remarques...

Cependant, les originaux attirent finalement toujours la convoitise. On pense parfois s'approprier leur particularité qui fait d'eux un être si exceptionnel en copiant leur style, leur façon de parler, ... à tort malheureusement.

C'est ainsi que plusieurs pédouziens - Antasy, Gajiu, Fauve Hayworth, Ellie Bradburry, Hermionne Licorne ou Elyos Fawkes pour ne pas les citer - ont copié les avatars de Ray, comme pour tenter de lancer une mode, de le comprendre peut-être, ou juste simplement être un peu plus comme ce Rédacteur en Chef atypique.
... En vain j'imagine, quand on voit qu'ils ont tous repris leurs propres avatars.

Finalement, cet article pourrait se conclure sur une confession du célèbre mais discret Roxas : « J'aurais adoré avoir l'idée avant lui... ».

~ Article de Hell Zaran, illustré par Nienna. L. Urquhart. ~