La Gazette du Sorcier - Edition Poudlard12

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[Reportages] Fouilles magiques à Cracovie

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Il y a des voyages que l’on oublie peu ou pas beaucoup. Peu, parce qu’il nous a marqué. Beaucoup, parce qu’on a un peu trop abusé des boissons locales lors de quelques soirées arrosées. On est souvent habitué avec la façon dont les sorciers usent de la magie en Angleterre, en France et même dans quelques pays froids. Cependant, qui a déjà foulé la terre du dragon de Cracovie ? Qui sait d’où vient le sel de Pologne, alors que, de prime abord, il n’y en avait pas ? Ou encore, si le trésor de Christophe, l’alchimiste, est toujours gardé dans son palais par un coq corné ?


Lorsque l’on descend de son balai au-dessus d’un toit de Cracovie, on perçoit de vieilles maisons de pierres à perte de vue. Je parle bien entendu du vieux centre, parce que ces satanés moldus ont réussi à faire une banlieue immonde tout autour… Mais là n’est pas le sujet de cet article. Je vois, au loin, la colline de Wawel. Curieuse comme un botruc, je m’en vais voir cette colline mythique qui a abrité un gigantesque dragon. A cette époque-là, les réserves de Roumanie n’existaient pas encore, et les dragons voyageaient encore en toute liberté : pour leur plus grand bonheur, et le plus grand malheur des hommes (enfin, surtout des moldus).

colline-wawel-00130.jpgMangeant vaches, moutons, femmes et même enfants, le dragon terrorisait toute la région du Sud de la Pologne. Même les sorciers les plus courageux n’osaient pas s’en approcher. Ils durent faire appel à un simple moldu : Krak. Fougueux et cherchant la gloire, ce chevalier se mit en quête de trouver des hommes suffisamment fous pour le suivre. La bataille du matin ne dura pas toutefois. En rage d’avoir été réveillé, le dragon les lamina presque, brûlant et griffant tous les soldats qui tentaient de s’approcher de lui. Mais c’était sans compter à l’intelligence d’un simple moldu. Krak remplit une peau du plus beau bélier de la région de gros sel, salpêtre et souffre, et le recousit pour lui redonner la forme de l’animal. On sait tous à quel point les dragons peuvent être stupides quand il s’agit de se mettre quelque chose sous la dent. Ni une, ni deux, le dragon mordit à l’hameçon (pire qu’un strangulot si je puis dire). Le bélier rempli de salpêtre se mit à exploser dans sa bouche, y mettant le feu. Ne tenant plus, le dragon se dirigea vers la Vistule et but une quantité incroyable d’eau. Il en but tellement qu’il se noya de l’intérieur. La ville n’eut plus à s’en faire de ce dragon, et prit le nom du chevalier qui l’en avait sauvée : Krakow (ou Cracovie en français). Depuis lors, on peut se poser la question de savoir si les réserves de dragons en Roumanie n’ont pas vu le jour à cause de cette histoire…


Un peu plus loin, je vois le très haut édifice de la cathédrale Notre Dame. A quelques pas de là, se trouve un immense palais, celui de Christophe. Christophe était connu pour être un magicien et un alchimiste réputé et craint de son époque. En effet, les moldus qui habitaient les alentours ne pouvaient ignorer les nombreux cris de détresse et de torture qui provenaient des cachots du château. Cependant, la crainte n’empêchait pas la convoitise et nombreux furent les gens à entendre parler du trésor de Christophe : une immense quantité d’or se trouvait, soit disant, les souterrains du bâtiment. Cependant, une seule chose les retenait : le trésor serait surveillé par le diable en personne…

Un jour de pluie, une cuisinière devait tuait un coq pour finir de préparer son bouillon. Malheureusement, ou heureusement pour l’animal, ce dernier lui échappa des mains et s’enfuit dans les souterrains du palais. La cuisinière lui courut, naturellement après et se perdit dans les ténèbres, jusqu’au moment où une lumière jaillit et le coq réapparut devant elle. Toutefois, celui-ci n’était plus le même tout à fait : il portait deux cornes sur le front, à la manière d’un diable. En voyant la cuisinière, il ouvrit son bec et lui dit :

« Ne me tue pas, et tu verras, je te donnerai une partie du trésor de l’alchimiste Christophe. »

Hésitante, la cuisinière n’en crut d’abord pas ses oreilles. Il faut avouer que c’est toujours très difficile pour une moldue de se retrouver face à un coq qui vous parle la langue de vos ancêtres. Après un hochement de tête d’approbation de la part de la cuisinière, le coq poursuivit ainsi :

« Cependant, pour recevoir l’or de tes rêves, il faudra que tu retournes à la surface, sans jamais regarder en arrière. Sans quoi, l’or disparaitra. »

Doucement, mais sûrement la cuisinière commença à remonter à la surface, les poches de son tablier remplis d’or, suivant la lumière qui se trouvait devant elle pour lui montrer le chemin à suivre. Alors qu’elle allait monter la dernière marche, la curiosité reprit ses droits et elle se retourna. La porte se referma devant son nez avec fracas, lui faisant perdre l’équilibre dans les escaliers, tandis que l’or qui se trouvait dans ses poches se métamorphosa en poussière.

Depuis lors, les souterrains du palais se sont quelque peu effondrés, mais personne ne sait encore si le coq-diable et le trésor du magicien sont encore là. Serez-vous celui ou celle qui aura l’audace de s’y rendre pour quelques piécettes d’or ?


pologne-wieliczka-mine-de-sel-princesse-kinga.jpgPlus loin, je vois aux abords d’un restaurant des gens en train de déjeuner. Les assiettes sont remplies comme il se doit, tandis que trônent sur un petit support le sel et le poivre. Une anecdote me vînt en tête, car au début, il n’y avait pas de sel en Pologne. Au moment des noces du Prince Boleslas le Honteux, qui voulait se marier avec la princesse Cunégonde de Hongrie, cette dernière ne voulait pas que son père offre en cadeau de mariage de l’or ou des bijoux. Elle voulait plutôt quelque chose d’utile à la Pologne : du sel.

Son père, aimant sa fille comme la prunelle de ses yeux, accepta sa requête et la conduisit jusqu’à la mine de sel en Hongrie. Un souci préoccupa toutefois la jeune princesse : comment transporter le sel en quantité suffisante jusqu’en Pologne ? Maligne, la demoiselle jeta sa bague dans la mine de sel et fit cette prière :

« Que ce sel puisse m’accompagner jusqu’en Pologne ! »

Nous ne sommes pas dupes à notre époque et savons pertinemment qu’il s’agissait là d’un simple sortilège de déplacement du sel. Cependant, cela marcha à merveille, puisqu’une fois en Pologne, elle demanda à deux hommes de creuser la terre à Wieliczka. Au bout de quelques minutes de travail, ils sortirent un énorme bloc de sel, où se trouvait à l’intérieur la bague de la princesse. Depuis lors, ni la Pologne, ni la Hongrie ne manquent de sel.


Et pour ma part, il est grand temps de découvrir l’une des plus belle magie de la Pologne : sa vodka !

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Commentaires

1. Le 2 août 2014, par Lume

VODKA *-* En existerait-il saveur bambou Xania ? (;

2. Le 6 août 2014, par Xania

J'avoue que je n'en ai pas encore goûté ! Mais promis, j'en ferai une publicité monstrueuse si j'en trouve un jour et que c'est bon !

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