Il était une fois, dans un monde bleu et couleur indéfinie, une jeune femme qui se battait en silence contre les tables renversées et les cruautés infligées aux papillons. Ceux épinglés dans les cadres des moldus. 

Un beau jour, alors qu’elle se trouvait dans sa taverne favorite avec une elfe rose, un monstre vert (mais gentil), une furie, un pilier de bar et une ribambelle de petites gens, la vie de la jeune femme changea du tout au tout. Un bel homme venait d’entrer dans la salle principale de la taverne. Oh non, ce n’était pas un prince sur son cheval blanc ! Celui-ci, plutôt la tête dans les nuages, avait un peu dû rentrer par hasard.

Se faisant, elle ne s’était pas rendu compte qu’elle avait fait prendre à son destin un grand tournant. En effet, l’homme en question réagit tout de suite à l’action de la jeune femme. La tête dans la lune ? C’était exactement ce qu’il recherchait ! Enfin, plus ou moins. Car il s’agit-là de Naru Honeywell, le professeur d’astronomie du château. Et il avait besoin d’aide à la tâche !

Aussitôt dit, aussitôt fait. La jeune femme, qui avait longtemps préféré volé sur un balai à défaut d’avoir des ailes de papillons, sauta sur l’occasion. Quitte à s’éloigner un peu plus du sol, pourquoi une fleur comme elle n’irait pas s’échapper dans l’infinité du ciel ? Hein, pourquoi pas ? D’ailleurs, ce fut aussi ce que se dit Naru. 

Mais pas de dragon pour défendre l’entrée. Juste un gentil monstre vert toujours dans les parages, au cas où la jeune femme se casse la figure à regarder virevolter ses insectes favoris. Ce qui bien entendu, n’arriva jamais. Au contraire. La fleur, sous l’éclat des astres, s’épanouit doucement, lentement, sûrement. Et lorsque le vieux professeur dut quitter l’école, ce fut comme un hiver glacial pour la jeune femme. Un hiver sans aurore boréale, sans routes pour mener tranquillement à la taverne, sans papillon. Aussi, elle se décida à chercher elle-même quelqu’un pour l’aider, en haut de sa haute tour. Elle ne voulait plus être la princesse, seule, à être enfermée là-haut. Alors, Flora tapa, en espérant que quelqu’un comme elle réponde à son appel à l’aide :