Ce matin, vers 7h30 les premiers Rédacteurs de la Gazette arrivés firent une étrange découverte. Il s’agissait d’une petite lettre, sans enveloppe, à même le sol. Clara plongea bien évidemment sur cette dernière tandis que Cannelle, grommelant toujours un peu à cause de son réveil difficile, alla s’étaler sur son bureau. Clara s’extasia, quant à elle, face à une écriture délicieusement française et parfaite. Petit à petit évidemment, toute l’équipe arriva de grand matin, et eut le plaisir de lire la lettre. Que faire donc de ce bout de papier ? Comment et où lui répondre étant donné qu’elle était arrivée là toute seule ? Tant de questions secouaient nos pauvres esprits simples. Mais surtout…

Quelle était donc cette lettre ?

Non, ce n’était pas un doux mot d’une admiratrice secrète, ni même celui d’un lecteur impatient. Afin de partager avec vous un instant unique de lecture, nous avons décidé de vous la rendre publique.

« Bonjour,

Je sui 1 peu désespéré en ce momen. G pa arreté de cherché ptt ms g pa trouV. Com vs ête gentil, je me sui di ke vs pourié m’aidé. SVPPPPP…
Je cherch 1 truk ki exist on m’a di. On m’a di ke c’étai rar ms ke si je l’avai, je serai komblé tout ma life.
Sa s’apel le paradis. Alor bon, j’sai pa ou comencé.
Paradis, où es-tu ?????? »

Outre ce raffinement stylistique, la question reste entière. Certains vous diront qu’il est après la mort, d’autres encore vous parleront d’un petit paradis sur terre. Et d’autres, les plus optimistes, vous diront qu’il n’existe pas. La réponse est pourtant simple et aisée à concevoir.

Le paradis n’est pas dans l’envoi d’une lettre qui n’est finalement pas réellement envoyée. Il est également rarement à 7h30 du matin, voire avant. Donc, cher lecteur anonyme, nous vous conseillons de le trouver dans un Bescherelle et/ou un dictionnaire. Ce sera un peu de paradis pour nous. 
Et voyons, rendez-vous connu, que nous puissions engager une personne à la plume si douce et légère !