Dès le début de ses succès, nombreux avaient été les sorciers à tenter de percer son secret. Tout aussi nombreux avaient été ceux à échouer. Les sorcières, elles, ne faisaient que succomber. Qu'importait la raison ? Seul comptait le résultat ; beau, magnifique, charmeur - ahem, selon elles. Et ce sourire, ah ! Ce sourire, par Merlin... Des dents aussi blanches, aussi parfaites, ça ne s'était jamais vu. Aucune comparaison avec la dentition jaune et gluante et dégueulasse et irrécupérable du mari qui chaque matin se réveille avec une haleine de Scroutt à Pétard. Pour toutes, c'était une bénédiction. Pour eux, c'était un danger, une concurrence. Jalousie, quand tu nous tiens ! Conflits d'intérêts, enquêtes abandonnées sous la pression des conjointes... Jamais le mystère n'avait été élucidé. JAMAIS, non.

Aujourd'hui, cela fait longtemps qu'il est considéré comme un usurpateur. Des années. Pourtant, plus personne n'a osé remettre la question sur le tapis (non volant, conformément à la loi) ; qui aurait voulu risquer de blesser encore plus le cœur des bonnes sorcières, si déçues ? Nulle âme - même nulle. Mais toutes les entailles cicatrisent. A présent que c'est loin, on peut fouiner, on peut gratter la surface. Et c'est ce que la Gazette du Sorcier a fait. Lentement, sûrement, la vérité a commencé à pointer le bout de son gros pif gras (digne de celui de Severus Rogue, c'est dire... !). Vous voulez la connaître, chers lecteurs, chères lectrices ? Le voulez-vous vraiment ? Préparez-vous au choc, c'est tout un mythe qui va s'écrouler...

Chaque matin, Gilderoy Lockhart changeait de dentier.

                                                  Article rédigé par Myrrha Nay, Illustré par Selena Seviev .