Le dernier scandale est tombé ! La communauté des elfes a décidé d’enfin sortir du silence et d’avouer l’exploitation dont elle est victime. Cela fait des années que les professeurs de l’école utilisent ces êtres (apparemment) vivants pour écrire leurs cours à leur place.
Votre reporter favorite a eu la chance d’interviewer un elfe anciennement victime de ces abus.

Tout d'abord, bonjour Bepo et merci d'avoir accepté cette interview. Pourriez-vous nous confier pour quel professeur vous travailliez ?

Je travaillais pour JBW, il me manque beaucoup d'ailleurs.

C'est, je pense, sans grande surprise pour nos lecteurs. Tout le monde connait la réputation de tortionnaire de Jean-Baptiste White. Mais qui êtes-vous ? Depuis combien de temps travailliez-vous pour ce professeur ? Comment avez-vous été embauché ?

Je suis le pauvre Bepo. À l'époque, je ne travaillais même pas encore aux Trois-Balais. Je traînais dans les rues de Pré-au-lard et jonglais avec des souafles pour gagner de maigres noises, parce que capitaine ça paye pas. 
J'essayais de rentrer dans le célèbre bar mais Sheila me repoussait à coups de pied. C'est là que JB est arrivé, cigare à la main et m'a proposé un marché: je pourrais faire quelques animations à la réserve et en échange je n'avais qu'à être son esclave. C'était du gagnant gagnant, je ne voyais pas d'arnaque dans le contrat. Il m'a donc fait signer avec mon sang, parce que c'est plus classe et qu'il est un peu sadique.

Cette histoire ressemble d'avantage à celle d'un mac et de son escort girl qu'à Pretty Woman... En quoi consistait exactement votre tâche ?

Ça dépend des jours, parfois je fais table basse pour ses pieds, parfois je lui sers le café quand il prend une pause entre deux pauses. 
Puis alors je dois écrire ses cours qu'il me dicte, il me parle d'espace et de planètes. Je sens beaucoup de passion dans sa voix, un peu de dictature aussi, mais toujours avec de la passion. 
Puis le soir, c'est mon moment préféré, il me raconte un récit de la cosmogonie puis m'enferme à double tour dans la cave avec un bouquin pour que je révise et puisse bientôt écrire ses cours sans qu'il n'ait besoin de dicter. Il paraîtrait que ça irrite sa gorge.

Au final, vous n'étiez pas si mal traité. Entre exercices physiques et cérébraux, sans oublier l'histoire avant le dodo, vous n'êtes pas le plus à plaindre.. Combien d’heures par semaine deviez-vous travaillez ? Aviez-vous droit à des pauses, des congés ?

Oui bien sûr, j'ai le droit à 15 minutes pour manger ! Il me fournit même ma nourriture, un quignon de pain sec avec un bol de lait. Sinon à quoi bon prendre des congés quand on est traité avec amour? Vous en posez des questions idiotes.

Un horaire semblable à celle d'un étudiant lambda, en somme. Perceviez-vous un salaire ? Était-il suffisamment élevé pour que vous puissiez vous permettre de vivre confortablement ?

J'ai eu plusieurs types de salaires. Le premier est l'amour de JB, mais ça c'est évident. Ensuite comme je l'ai dit, il m'a laissé faire des animations à la réserve comme le voulait le contrat. Et pour finir ça m'a même permis d'avoir un piston pour rentrer dans l'équipe des Trois-Balais! C'est pas top ça ? Maintenant j'ai beaucoup plus de gens qui peuvent m'exploiter, j'adore ça.

Très bien, ça part donc sur des délires BDSM.. Dans ce cas, subissiez- vous des violences physiques ou morales venant de votre employeur ?

Oh vous parlez des traces de fouet dans mon dos? Non mais ça c'est quand il est peiné, il faut lui remonter le moral. On fait comme on peut, ce n'est pas de la cruauté. C'est de l'amour apporté de façon spéciale, arrêtez de juger les gens comme ça.

Je vais devoir interdire cet article aux moins de 18 ans, monsieur Bepo...
Êtes-vous au moins crédité quelque part ?

Le crédit ne m'intéresse pas, un vrai amour platonique ne prête pas importance à ces futilités. Je signe JB à chaque cours, ça va de soi.

Bien évidemment, suis-je bête. Dans quelles conditions travailliez-vous ? Était-ce un lieu adapté pour une telle activité ? Respectait-t-il les strictes règles d’hygiènes imposées par l’école?

Ça dépend des périodes, je peux travailler dans son bureau, à son domicile, dans les cachots, dans sa cave. C'est un métier qui permet de voir plein de lieu différent, c'est palpitant. Une fois il m'a enfermé aux toilettes femmes des professeurs, et c'est ce jour-là que j'ai entendu Bianca Gordon lâcher une caisse. Je ne la vois plus de la même manière maintenant. C'est palpitant non? Sinon pour ce qui est des règles, je suppose qu'il les respecte, je lui fais confiance. Quel genre de monstre ne les respecterait pas?

Visiblement, ce pauvre elfe a été victime d'un violent lavage de cerveau. Nos pensées vont à sa famille ainsi qu'à toutes celles d'elfes victimes du même traitement. On pensera notamment à Tchoucra Tortuga exploitée par Citron, ou encore Ashka Hanson, torturée par Mononi. Et le plus désolant pour la fin : à Blondie, victime de schizophrénie, étant professeur ET elfe, s'auto-exploitant dans sa propre cave...

Merci à Enerus l'Érudit pour son témoignage