Amis de la démocratie, au revoir. Vous n'avez pas pu passer à côté de cela, durant cette semaine. Un vent de délation, un vent de traîtrise, un vent qui ne venait décidément pas du Mexique grâce au paravent de béton installé par le gouvernement d'Outre-Atlantique soufflait sur le site cette semaine. Des sujets incitant à la délation, à l'investigation auprès des autres membres du site pour connaître leurs défauts et les dénoncer s'ils n'étaient pas de la bonne couleur capillaire, par exemple, ont fleuri un peu partout dans le Monde moldu.

Si la blague n'est pas de bon goût pour tout le monde, car le sujet est récent et les moldus ont réellement peur (nous, ça va, les gens coiffés comme des citrouilles on a plutôt tendance à trouver ça sympathique, même quand ils crient fort), il est heureux qu'on ait pu voir émerger un réseau de résistance à la dictature et à l'atmosphère collaborationniste imposée par le couple Trumpoutine, comme ils aimaient si bien s'appeler.

Étrangement, la résistance était menée de main de maître par les Poufsouffle. Rassemblés en un sujet fédérateur, dans un salon sur le tchat, la résistance essayait de mener la vie dure à ce couple de Ceaușescu modernes. Aidés par quelques Serdaigle audacieux, ils créèrent kits et signatures standardisées pour résister à l’oppression. Nulle trace de Gryffondor ou de Serpentard, les uns méritant mal leur titre de maison du courage face à cette tyrannie, et les seconds sans doute bien trop occupés à essayer de se faire bien voir par cet éphémère président.

Pour nous faire un réel avis, quoi de mieux qu'une interview de l'intéressé principal. Peut-être peut on ainsi mieux comprendre ce qui motivait ledit homme à brader les valeurs de ce site contre ce qui était, selon lui, une campagne de salubrité publique anti-roux, et anti-niais.

Gazette du Sorcier : Bonsoir, Mr. Trump. Lors de votre mandat, les premières mesures discriminatoires sont mises en place. Pourquoi viser d'abord les niais et les roux ?

Donald/Elyos : Tout simplement parce que ces derniers n'ont pas d'âme. Ils ne méritent pas de faire partie de notre communauté. Avant mon arrivée, Poudlard12 était bien trop laxiste et ça n'a que trop duré.

GdS : Bien sûr. La Gazette s'interroge... Quels étaient réellement vos liens avec Mr. Poutine ?

Donald/Elyos : Poutine ? Je ne vais pas me prononcer sur la question. Tout ce que vous devez savoir c'est que l'amour appartient aux hommes et que les femmes ne servent qu'à en créer d'autres. Des hommes, bien sûr.

GdS : Votre homologue moldu, aux USA, projette de construire un mur à la frontière mexicaine. Où auriez-vous construit le vôtre ?

Donald/Elyos : Autour de Poudlard, bien entendu. L'enseignement devrait être réservé à ceux qui le méritent vraiment.

GdS : Je m'adresse maintenant à l'adjoint de Potions derrière le déguisement : y a-t-il un moment où vous pensez être allé trop loin ?

Donald/Elyos : Non. J'ai fait bien attention. J'avais des trucs bien plus dégueulasses à dire et que j'ai partagé avec Joshua - et seulement lui. On n'avait pas trop envie d'se faire taper dessus ; vos âmes sensibles par contre, on s'en moque. *Cœur*

GdS : Toujours pour l'adjoint : pensez-vous que le bizutage soit un moyen de se libérer de la pression que cette situation peut exercer sur certains dans le monde réel ?

Donald/Elyos : Je dirais que oui. Certes, la situation peut être alarmante, mais je pense qu'en rire peut soulager un peu. De toute façon, on ne peut pas changer les choses alors autant en faire une farce.

GdS : Un dernier mot pour la fin, avant que votre Trump ne rejoigne le panthéon des bizutages de Poudlard12 ?

Donald/Elyos : MAKE POUDLARD12 GREAT AGAIN. Et Hell, j'suis en route pour te piquer ton époux bye.

Et c'est avec ces derniers mots pour l'époux de la Chef des aurors, visiblement déjà bien convoité si l'on suit un peu leur mariage, que nous terminons cette interview. Et si au final nos deux dictateurs amateurs ont ouvert les yeux, nous fermerons cette page avec une lueur d'espoir. Car finalement, les seuls murs vraiment impénétrables sont ceux dont on s’entoure soi-même, comme le disait L. Fernandez.

~ Article de Proventus Tal Moundine, illustré par Lea Berry. ~