Vous entendez un cri déchirer le brouillard.

C'est la Nuit de Samhain, plus communément appeléeHalloween. Vous vous êtes aventuré, pour une obscure raison, au sein de la Forêt Interdite... Et maintenant vous stressez comme jamais, votre petit coeur inexpérimenté saute comme un lapin devant sa Poupinette dans votre poitrine - et il y a toujours ce hurlement qui distille la peur en vous.
Ça avait bien commencé, pourtant. Partir se faire peur avec des amis, emmener des filles pour les impressionner c'est trop in, ça marchait bien ! Sauf que vous vous êtes perdu, en être stupide que vous êtes. 
Et le cri se rapproche.
C'est un cri de terreur, sans aucun doute. On peut donc penser que quelque chose se rapproche, de dangereux, et que vous êtes en danger en grand danger en très grand danger.

Un monstre apparaît sur votre droite, dévoilant dans un immense sourire des crocs tachés de sang. Mais qu'est-ce donc ? 

Ici, votre parcours se divise selon votre maison :

Si vous êtes à Serdaigle :

π Vous menacez le monstre d'appeler un professeur s'il attaque.

Si vous êtes à Poufsouffle :

√ Vous commencez à creuser.

Si vous êtes à Gryffondor :

Ω Vous vous ruez sur le monstre, baguette en main.

Si vous êtes à Serpentard :

∆ Vous reculez avec prudence en sortant votre baguette.

Le monstre grogne et rugit. Vous ne savez toujours pas ce que c'est ; mais il se peut que ce soit une nouvelle espèce créée dans la frénésie magique de Halloween...

π Vous cherchez fébrilement un livre dans vos affaires

√ Vous continuez à creuser

Ω Vous frappez le monstre avec votre baguette, oubliant qu'elle est surtout utile à jeter des sorts

∆ Vous activez votre système moteur afin de vous déplacer plus vite

Et soudain, un rayon de Lune traverse la brume épaisse, fugitif, vous laissant cependant apercevoir ....
Oui ! C'est exactement ce que vous avez deviné ! Votre estomac a envie de s'expulser par le premier orifice qu'il trouvera devant ce spectacle révulsant, votre coeur a passé le niveau lapin pour passer en mode grenouille. Des sueurs froides naissent dans votre dos, comme des mains étrangères s'accrocheraient à vos épaules pour lacérer votre peau...
Le monstre arbore un sourire torve, et alors que la Lune fuit de nouveau sous les nuages épais…

π Le monstre s'étale de tout son poids sur vous et vos livres

√ Vous essayez de vous enterrer, mais seule la partie supérieure de votre corps rentre dans le trou

Ω Votre baguette est cassée, alors vous frappez avec les mains, mais l'haleine nauséabonde du monstre vous déséquilibre

∆ Le monstre vous attrape la jambe avant que vous ne puissiez fuir

AAAAH mais il est vraiment ignoble, avec son air de pervers averti ! Et vous êtes tout seul au milieu de cette forêt hostile… Ici, les chemins se rejoignent. Le destin des Gryffondors et des Serdaigle est le même :

π & Ω Le monstre se penche sur vous, approche son herpès de vos lèvres et vous souffle un baiser pestilentiel. L'aventure s'arrête ici : vous êtes morts.

√ Le monstre attrape votre fessier avec les dents et secoue le tout avec rage, parvenant seulement à arracher une jambe

∆ Vous hurlez avant que le monstre ne s'approche encore : "ON PEUT S'ARRANGER !"

Aux paroles du triangle ( ∆ aussi dit Serpentard), le monstre relève la tête (le museau ?) et prend un air intéressé. Dans son cerveau contaminé se déroule un étrange scénario. S'arranger, qu'est-ce que cela peut signifier ? L'esprit surdéveloppé du Serpentard lui ouvre des horizons, et il lâche sa proie pour l'écouter avec des grognements interrogatifs. Voilà donc comment se poursuit l'aventure du triangle : 

∆ En sacrifiant une ou plusieurs relations, vous parvenez à vous en sortir avec un regard amoureux du monstre. 

Revenons aux tribulations de la racine carrée ( √ aussi dite Poufsouffle). Non satisfait de la jambe échouée sur un arbre voisin, il vous scrute avec envie. Où donc est passé votre tête, dans toute cette terre ? Pendant que vous faîtes ami-ami avec des lombrics, l'appétit aiguisé du monstre entraîne cette fin :

√ Pendant que Lulu le Lombric vous raconte ses péripéties intestinales, vous perdez également l'autre jambe et un morceau relativement important de vos parties génitales. Vous étiez déjà défavorisé par la vie, mais maintenant vous pouvez faire une croix sur tout avenir décent. 


Moralité : Sachez écouter les triangles ! 


Lecteur averti et agaçant : et c'était quoi ce monstre alors ?!
Narrateur : Un mutant bien sûr ! N'aviez vous pas remarqué que cet amour débordant pour l'humain était juste une évolution d'Isabelle Rosily ? Encore une victime de cette fameuse mode du "kawaii". 

Article écrit par Selene et illustré par Vitali Tea