Entamée en septembre, la grève des lutins prend un nouveau tournant alors que le procès qui les oppose aux gobelins s'ouvre à un mois de Noël. La Gazette revient sur cette affaire qui fait trembler enfants et parents.

Depuis fin juin la tension monte entre le Père Noël et ses employés au sujet de leur tenue de travail. Comme chacun le sait les lutins sont des adeptes des couleurs pimpantes et des clochettes, alors quand pour des raisons de budget le Père Noël modifie le règlement de ses usines un vent de révolte souffle sur l'industrie du jouet. Ce patron autrefois adulé par ses ouvriers tente de se défendre mais se heurte à un mur de 64 cm de haut. Après des mois de négociations infructueuses les lutins entrent en grève.

Désemparé le Père Noël abandonne les négociations - sur les conseils de son médecin car elles seraient mauvaise pour son coeur - et choisit de renouveler son équipe. Il engage d'abord des elfes de maison mais elfes et esprit de Noël sont diamétralement opposés. Pleurs et jérémiades remplacent les cris de joie et les chants. Pleins de bonne volonté - ou ce qui en fait office chez cette race à part - ils sont cependant de piètres ouvriers et aux accidents s'ajoutent les amputations volontaires. Après leur avoir offert des chaussettes - modèle XXL spécial cheminée familiale - le Père Noël tente d'engager des enfants chinois mais ne semble pas avoir assez d'influence pour faire taire les droits de l'enfant.

Ce vieux bonhomme aux joues aussi roses que celles d'un poupon ou d'un adolescente à la sortie de Twilight c'est donc tourné vers les seuls êtres assez petits pour se faufiler entre les machines de son Atelier après qu'Hell et Méliandre ai refusé sa proposition. Les Gobelins se sont avérés une fois le salaire défini de très bons ouvriers malgré leur caractère taciturne, grincheux, râleur, susceptible et renfrogné. Leurs doigts habitués à travailler l'or, l'argent et les pierres précieuses font des merveilles sur les jouets. Motivés par le désir de trainer dans la poussière la réputation des lutins ils ont rapidement rattrapé le retard accumulé depuis fin juin par ce qu'ils nomment des "gnomes impotents".

Mais ceux ci répliquent en attaquant les nouveaux employés pour manque de qualifications, et de jovialité. Demain s'ouvre le procés de la décénie ou s'affronteront deux races défendues par un avocat vampire, et de l'autre coté

Qui aurait pu imaginer que remplacer leur uniformes chatoyants par les stocks de la Compagnie Darkness Beast qui à récemment fait faillite à cause du suicide de l'entrepreneur aurait de telles conséquences ?

Article écrit par Clara Badaboum, illustré par