I- Les années 60 : La Fin d’une idéologie communautaire.

Les années 60 ont été les années du système et des structures. Tous les sorciers cherchaient à apprendre le plus de chose dans un minimum de temps, les médicomages se penchaient sur la psychanalyse qui commençait aussi à faire une sérieuse entrée dans le Monde Moldu. En théorie, tous enseignaient, et étudiaient, que seules existaient des structures sociales dont le sujet était dépendant. Son identité ne lui venait pas de lui-même, il était assujetti. Alors comment comprendre le sens des mots liberté et responsabilité ?

Mais c’est aussi à cette époque que Voldemort fit son apparition, montant en puissance. Ce que peu de personnes encore savent, même si ce n’est plus un secret, c’est que le Lord Noir était Tom Riddle, un sang mêlé dont la mère était morte après l’avoir laissé dans un orphelinat moldu et dont le père, moldu, l’avait abandonné, lui et sa mère. C’est là que la notion d’individualisme fait son entrée. Le jeune garçon n’a jamais pu compter que sur lui-même, n’allait pas vous imaginer que je me fais l’avocate de l’horrible personnage qu’il est devenu mais je suis celle du jeune homme qu’il a été. Comment, donc, élevé dans des conditions telles que celles-là, aurait-il pu comprendre qu’on ne soit pas indépendant de toute autre personne ? Les années passèrent, personne ne sait exactement quand il a commencé à penser ses « plans » pour conquérir le monde, mais Voldemort est né et Tom Riddle est mort. Le Monde Magique s’est retrouvé en grand danger. C’est face à cette menace que l’individu, selon une horrible expression, s’est mis à « fonctionner ».

II- L’Individu prend ses aises face à la menace.

En politique ces thèses ne donnaient possibilité que la résignation, un pessimisme total, un désengagement rigoureux, ou, au contraire, un révolutionnarisme radical qui s’attaquait aux structures pour les détruire sinon les transformer. Jamais le Ministère n’a été aussi impotent, mis à part au retour au pouvoir du célèbre Lord.

C’est donc dans les années 80 que, brusquement, le paysage change. Les structures s’effacent, la société ne mobilise plus. On assiste au retour de l’acteur, du sujet, de l’individu. De l’acteur car comment continuer à vivre sans mentir et jouer un jeu face à la menace des mangemorts et de leur Seigneur. Du sujet car il s’agit bien de cela, chacun était assujetti à la peur, à la dictature. Et de l’individu car on ne pouvait compter que sur soi, ne jamais faire confiance aux autres, même les structures existantes – Ministère, Journaux, etc. – ne pouvaient plus être considérées comme sûres.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, rien n’est redevenu pareil après la première défaite de Voldemort et c’est pour cette raison qu’il a eut tant de facilité à détruire une nouvelle fois le peu d’équilibre de la société.

III- L’anti-individualisme, ami ou ennemi ?

Malgré tout, certains ont donné leur vie pour en sauver d’autres ou pour la totalité du Monde Magique. Parmi lesquels nous citeront les membres de l’Ordre du Pheonix tels que, Sirius Black, Remus Lupin, Nymphodera Tonks, des anciens élèves de Poudlard tels que, Fred Weasley, Colin Crivey ou d’autres comme Xenophilius Lovegood et Severus Snape – qui, étant Membre de l’Ordre du Peonix et Mangemort, ne peut être négligé. Mais ceux qu’on retiendra c’est Albus Dumbledore, qui, bien qu’un peu fou et malgré ce qu’on peut penser manipulateur, a donné sa vie pour le futur du Monde, Magique autant que Moldu, et Lily Evans Potter, mère de Harry Potter, qui a donné sa vie pour son fils et qui a mis pour la première fois Voldemort en déroute.

Ainsi, comme l’histoire le montre, individualisme et anti-individualisme se sont développés comme un couple à la fois solidaire et antagonique. Pas d’individualisme sans anti-individualisme, sans une dialectique qui les transforme réciproquement. Il en va ainsi depuis les différentes révolutions du monde moldus, qui nous ont marquées nous aussi, identifiées par leurs ennemis comme le moment essentiel de l’erreur individualiste.

IV- Réflexions.

Qu’est-ce qu’un individu ? C’est ce que seule peut nous apprendre la pratique de la médecine. Il est clair en effet que s’il apparaissait que l’individualisme n’est pas présent dans la pratique de la recherche contre les maladies, on ne saurait vraiment parler du retour de l’Individualisme. Face à la nouvelle menace qu’est le Morbius, dont certains se posent la question de savoir si un homme – ou une femme selon d’autres rumeurs – serait à l’origine, comment réagiront-nous ? Surpasserons-nous, petits individus que nous sommes, sur l’avenir d’une société entière ? Laisserons-nous la peur et le mensonge reprendre leur ancienne place ? Réfléchissez, jeunes sorciers qui êtes notre avenir, sorciers d’aujourd’hui qui êtes notre présent et anciens sorcières qui êtes notre passé. Que laisserons-nous à nos descendants ?

                                                                Article écrit par Nienna-Lunnen Van Dark et illustré par Selena Seviev.