Par Alexeievna le 27 févr. 2014,
C’est en 2011 que Lust Caféine, la chère bien qu’un peu élimée directrice de l’école virtuelle Poudlard12 décide de mettre à l’ordre de jour un topic intitulé « [Parrainage] Aidons les noobs à s’intégrer. » Nos sources, soit moi-même, n’ayant pas une mémoire sur les choses non-vécues par ma personne, seront donc bien incapable de vous dire ce qu’il se passait avant – surtout si l’on inclue le fait que Bdragon m’ait interdit de réclamer l’aide de mes concitoyens, collègues, et autre fouines du personnel.
Si ce topic, où sont annoncés bien clairement des règles de parrainages et non de bizutage, est présent dans un soi-disant but de former les nouveaux arrivants, dans un nouveau grade comme dans une montée en grade, à leurs nouvelles responsabilités. Notons tout de même que la partie « votre parrain vous en fait baver » est un point expliciter avant « il doit vous expliquer toutes les ficelles ». Oui, doit. Notez bien que ce point est plus souvent oublié que le premier, et que c’est souvent à la pauvre nouvelle recrue de quémander quelques informations, contre toute une liste d’épreuves au choix ridiculisantes, longues, pénibles ou vous faisant perdre toute crédibilité.
Il est bien connu qu’une hiérarchie régit notre société depuis bien longtemps, celle-ci se voit pourtant un peu trop présente dans la salle du personnel avec cette humiliation régulière par laquelle tout le monde passe – ou presque. Bien entendu, si vous êtes nommé, on vous propose d’être parrainé. Mais vous n’imaginez pas de quelle façon vous êtes vu si vous dites « non ». Peut-être vous croyiez-vous déjà au-dessus de ça, mais il se trouve que ce petit palindrome vous fait aussi perdre toute crédibilité aux hautes puissantes de la monarchie grandissante de Poudlard12.
Alors, depuis, il ne s’est passé aucun temps sans que la directrice elle-même vienne quémander ce bafouage de tout honneur, puisque c’est elle qui impose au pauvre Wilde un bizutage. « J'avais totalement zappé que j'allais devoir en passer par là » confie-t-il même, sur le topic, en bon soumis à la haute Reine Noire. Depuis lors, chacun de ses bras droits (car elle en a plein, cachés sous sa robe) a toujours œuvré pour faire souffrir les membres du personnel. Et pourquoi ceux-ci sont contents de rester dans le personnel ? Pour pouvoir dématérialiser ceux qui les ont martyrisés le jour de leur démission.
Cette histoire-là commence donc avec Wilde. Celui-ci sera par la suite très connu pour ses bizutages sadiques, que ce soit avec Illisana ou avec Nevrosa. Illasana, dans le genre, a dû bel et bien faire un résumé du topic à flood : tâche aussi complexe et ennuyante qu’inutile. Nevrosa a dû, alors qu’elle retrouvait un air de jeunesse en prenant sa place de préfète, se comporter comme une petite mamie, venant nous parler de sa maison de retraite, de ses copains à la dent molle et de son chien empaillé.
Et puis, nous avons ceux aussi qui ont réclamé des châtiments de fous. Snaïla notamment, avec son « Fais-moi mal », et Wilde une nouvelle fois, mais cela n’étonne personne. Dès la première page, Morgane parle de ses chaines, Méliandre parle de son esclave, et on ne dit déjà plus « MachinTruc veut un parrain », mais bien « elle est d’accord pour être parrainée ». Petite nuance certes, mais qui montre de façon très éclairée comme ce choix est imposé aux nouveaux venus et à quel point la société pédouzienne fait un bon en arrière. La propriété d’humains est de nouveau à l’ordre du jour, que ce soit un vieux de la vieille qui crie « il est à moi ! » ou Delfius qui parle de traumatiser son filleul. Oserais-je mentionner Cannelle, qui parle même d’esclave sexuelle ? Car oui, ces histoires traumatisantes arrivent dans la salle du personnel. Bdragon se veut gentleman en mettant tout de même en garde « ne les faites pas fuir de la Salle de Rédaction tout de suite ». Quand on voit ce qu’il me fait subir avec cet accoutrement de scientifique, ces comptes rendus à faire pour les formations et sur le bizutage, ce langage que je dois tenir… on peut se poser des questions sur la santé mentale des hauts-dirigeants du site internet.
Et puis la directrice, revient en octobre 2011 pour « rappeler qu’Illisana le lui a rappelé et qu’elle en déduit qu’elle doit être maso ». Rejeter la faute sur les plus jeunes qui ne veulent que se faire accepter dans ce monde sans foi ni loi qu’est le personnel, ce fut sa nouvelle excuse, pour quelques temps. Elle était saine, tandis que le reste du monde ne cherchait que de l’injustice, de la violence physique et psychologique.
Vient ensuite le tour de la délation : « C’est moi ou on n’a pas bizuté Molly depuis qu’elle est capitaine ? » et tous comprennent en lisant une telle chose que ça n’est pas très très normal et que l’on remédier à son cas au plus vite. Sauf pour Adrian Mander, qui se vante du même exploit. Quand on voit ce qu’il est devenu aujourd’hui, on se demande si finalement, il n’aurait pas mieux fait de subir quelques coups de fouets et un peu d’humiliation publique pour finir comme les autres – bien qu’il n’ait pas eu besoin de ça pour être aussi dérangé que le reste du personnel.
C’est à ce moment-là que nait le débat : est-ce que le bizutage est obligatoire ? Hevi, qui n’était pas encore de la direction, dément, et Crok se réfugie derrière elle, et derrière un petit « elle n’a pas besoin, sauf si elle le veut ». Et enfin, Delfius met les choses au clair : on ne voit pas pourquoi les gens refuseraient de toute façon, et il réclame d’ores et déjà le prochain capitaine nommé à devenir son bizuth. Vous avez bien lu. Bizuth, et plus filleul. A ce stade (et je ne parle pas de Quidditch), plus besoin de cacher les choses telles qu’elles le sont vraiment dans la salle du personnel.
Et certains, comme Milk ou Kate, viennent à se vanter de ne pas avoir été bizutées… il va sans dire que Lust Caféine coupe court à tout cela en demandant un nouveau bizutage. Il est clair qu’on ne peut pas passer à côté de cette étape cruciale. Et si le personnel ne manifeste pas son enthousiasme pour parrainer certains membres, ceux-ci le font savoir, limité vexés. « Comment ça, on ne veut pas de moi ? » Eh oui, quand on n’est pas parrainé, on est l’exclu, le paria du groupe. Delfius, grand sauveur (et surtout, grand squatteur du topic) rappelle galamment que les gens doivent parrainer, tant pis s’ils n’ont plus d’idée concernant le bizutage des gens, mais qu’ils se mettent au boulot, bon sang ! (D’ailleurs, on oublierait presque cet aspect de la vie du personnel tant le bizutage prend une place importante dans la vie de tous les jours, comparé aux dus et devoirs de chacun.)
Le temps passe, donc, et les bizutages s’enchainent. Hell, qui veut être bizutée pour ne pas s’ennuyer, Méliandre qui arrive comme une fleur pour « parrainer » elle aussi… et le nouveau débat éclate. Quoi ?! Milk qui parraine Vanille ? « Non mais vous déconnez ou quoi, le but, c’est de faire de nouvelles rencontres ! » Bon, si ce ne sont pas les paroles exactes, le vouloir-dire est là. Et devinez qui a proféré une telle chose ? Oui, oui, c’est bien notre directrice, celle qui a d’abord parlé de faire un parrainage sans bizutage, et dit d’autres choses si insensées, pour finir par ça. Comme quoi, en à peine un an, une chose peut bien changer de définition dans le cerveau d’un être humain…
Passons maintenant à la partie pratique. Il y a le cas de ceux qui font bien gentiment ce qu’on leur demande, et ceux… qui refusent, tout simplement. Ou qui n’ont ni le temps, ni la passion, voire les compétences d’assister les désirs de leur bourreau. Raison pour laquelle, un certain 12 juin 2012, Wilde poste dans ce fameux topic. Cathy Green a refusé de se plier à ses violences ! Elle n’a rien rédigé, pas changé d’avatar en conséquence… et de fait, n’a pas laissé une trace au fer rouge dans les membres du personnel. Car oui, les élèves s’en souviennent encore pas mal en retrouvant certains de ces cours, ses collègues proches aussi. Mais le reste ? Que nenni. Et elle ne sera même pas punie pour ça… si vous acceptez l’idée que d’être déjà oublié n’est pas une punition.
Certains, comme Illisana – souvenez-vous, elle aussi s’est fait violenter par Wilde, connu pour sa grande délicatesse avec ses filleuls – se mettent alors à défendre corps et âme les valeurs du bizutage : idées de punitions, apprentissage de la soumission, et ainsi de suite. Il en va sans dire : elle aussi est devenue un tyran après son bizutage. Simple coïncidence ? Impossible. Elle s’est juste insérée comme il se devait dans le cercle vicieux du personnel.
Puisqu’il commence à se faire tard pour analyser les effets psychologiques du personnel, je me permets de refaire mention de quelques bizutages célèbres. Nous avons, parmi les meilleurs donc, et toujours en 2012, celui de Stan Wright. Pour être capitaine, il est devenu le plus grand loveur de tous les temps, écrit des odes, en rose, bourrées de petits cœurs. A en vomir, tellement c’est niais. Un peu plus tard, il aura presque le même châtiment : mais il n’est plus fan des filles, seulement de l’équipe de Quidditch de Serdaigle.
Le plus célèbre de mes propres bizutage vient ensuite : quand je suis devenue formatrice ! Un dont personne ne se souvient, si ce n’est moi. Il s’agissait de… rien. De vrais conseils, un parrain qui répondait à mes questions et compagnie. Je lui rendais la pareille en bizutant tout gentiment les futurs formateurs : Lume eut tous les conseils au monde contre un avatar d’un homme tatoué terriblement sexy et Deborah, celui d’une nana de Grease contre le manuel « comment pécho des volontaires ». Notons tout de même que mon premier parrainage s’est fait avec une grande consternation. C’était en effet son premier long message, rédigé même en RPG, de tout le topic ! On y voit même les mots décrédibilisation en gras et italique, tout comme le mot « irréversibilité » et le rappel qu’il pourrait agir contre moi au cas où je démissionnerais. Dommage, je suis toujours là.
Notons aussi dans les bizutages bien connu celui d’Emy Denver, qui portait joliment l’avatar d’un petit con (pardonnez-moi l’expression) de Game Of Throne, et deux autres bibliothécaires sont alors déguisées en jumeaux Kaulitz pour l’occasion. Si vous ne connaissez pas, je ne vous redirigerai pas, ni ne donnerai le nom de ces deux bibliothécaires pour leur santé mental. Notez seulement que je pleurerai presque quand je vois que ma plume auto-correctrice connait ce nom de famille.
Asphalte, un peu plus tard, arbordera son fameux avatar bizarre, ses mots jaunes et une expression peu connue par le commun des mortels mais ancrée dans les cauchemars de tout le château. A savoir : « Cey la danse du cheval ».
Lust Caféine vient ensuite. Pour toutes ses remarques sur les bizutages des autres, elle se paie le luxe non pas d’une, mais de deux marraines, et aura en contrepartie l’immense privilège de relancer (si toute fois quelqu’un avait eu l’audace de l’instaurer une première fois), la mode du cuir-cuir-moustache. De quoi ravir Roxas.
Il parait également qu’Opale Tal Moundine a eu un bizutage digne de ce nom. Malheureusement, ma piètre mémoire n’en a souvenir, et tout ce que je vous rappellerai sera dû à une citation d’Adrian Mander, à savoir… que son entrejambe était hypnotisante.
A cette période – à savoir mai 2013 – les animateurs arrivent dans le personnel. Le bizutage est devenu une pratique si courante qu’eux aussi veulent leur part. A un tel point qu’on est obligé d’appeler la direction, qui blablate un peu trop dans ce topic, pour rappeler que quand même, à l’origine, fut un temps très très lointain, on ne pensait qu’à parrainer. Il parait.
Reviens le tour d’Illisana River. Qui n’avait pas compris la leçon une première fois, visiblement, puisqu’elle se fait rebizuter par Wilde après lui avoir fait payer son premier bizutage suite à une démission de celui-ci. On observe donc une Illisana peu farouche qui se balade dans le château avec des offres d’affaire peu catholiques et une signature très suggestives.
Nevrosa Thompson vient à son tour et se doit de jouer les mamies. Elle répète (comme moi pour le coup, car j’en ai parlé 15 pages plus haut), parle de ses collègues de la maison de retraite, pousse les jeunes à s’envoler… ou à s’écraser au sol. Remercions son joli avatar de mémé qui fait un doigt d’honneur, une création originale de Wilde.
Adrian Mander a enfin également dû subir un châtiment corporel en se transformant en l’animal de compagnie d’Illisana River (quand je vous dis qu’elle a subi des dommages collatéraux) et en crachant au visage de quiconque ne lui convenant pas. Avec de jolies couleurs de tout partout.
Et c’est le moment tant attendu où Bdragon quitta son poste de formateur : je me chargeais de lui confectionner un accoutrement de bisounours. Avouons-le, il était grand temps qu’il dévoile cet aspect de sa personnalité à tout le château, même si c’était au travers d’un bizutage, acte devenu coutumier et qui finalement, ne révèlera pas grand-chose, si ce n’est une bataille sans merci entre deux membres du personnel – au vu de ce qui se passe aujourd’hui avec mon présent bizutage et la rédaction de ceci. Mais comme je n’étais pas avare (et relativement sûre de voir mes collègues partir du club des formateurs avant moi), je me chargeai aussi de la remplaçante du DA.
Il faut dire que finalement, le bizutage ne déplait pas à tout le monde : un cadrage très moyen, un ours blanc dans des positions saugrenues et finalement, c’est tout ce qui fait son charme. Avec quelques couleurs flashys au passage, ce kit est devenu des plus tendances, Clara ne le quitte plus.
En revanche, Blondie a quitté son avatar de jeune barbie un peu trop rose. Mais une fois de plus, il faut dire que les bizutages finissent même par plaire – un tournant du masochisme ? – puisqu’elle garde sa signature de Barbie Girl.
Et puis, puisqu’Amy Farrah Fowler n’est pas quelqu’un qu’on laisse passer sans l’accoster – tout le monde n’a pas un roulé de hanches aussi classe que le sien, le parfait mélange entre Madonna et une prostituée – je ne peux finir que par moi. Bdragon a eu sa revanche et m’a fait parler pendant une semaine comme cette très célèbre neuroscientifique, prête à disséquer vos cerveaux, posez des capteurs pour faire pleurer des singes et les rendre accro à la cigarette. Ceci, aussi long et ennuyeux que cela fusse, est bien une partie de son bizutage, en plus de mon kit, de mon langage, et qu’une partie de sa basse besogne à faire. Sachez donc, depuis que j’ai accès au virus de la vache folle, que ma revanche sera terrible.
Bisous maman,
Alexeievna, docteur es neurobiologie.
[Notez que je n'ai eu absolument aucune aide pour rédiger cet article - malgré ma requête, personne n'a voulu témoigner. Tant pis pour vous donc, si cet article méritait plus de précisions.8)] Illustration de William Jones.
Et puisque je sais que vous n'en avez pas assez, voici un commentaire exclusif de mon bourreau, Bdragon. (Oui, oui, le DA) :
Très bien jeune fille ! Tu pourras peut-être juste évoqué à la fin le débizautage de Coconut qu'elle m'a expressément demandé quand elle a quitté son porte d'Animatrice. Elle s'est retrouvé à écrire un article sur les démissions de l'année 2013, poster une ôde à ma personne dans chacun de ses messages, porter un kit dégueulasse de Cumberbatch et écrire des messages dans le Monde Magique contenant au moins une fois un mot commençant par chaque lettre de l'alphabet *_*
D'une, c'est totalement injuste puisque je suis de son âge, donc nous pouvons clairement voir à quel point ce désir de rabaisser son bizuth est omniprésent. De deux, la non-présence de ceci dans le topic ainsi que la non-mise à jour des bizuths dans le premier message était totalement en ma défaveur. Et puis, avouez, Coconut est tellement omniprésente avec ses avatars de séries, comment aurait-on pu deviner ce "débizutage" ? A vous les studios.
Article écrit par Alexeievna et illustré par William Jones