La Gazette du Sorcier - Edition Poudlard12

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Par delà les pages - La famille

On (enfin mon manuel de littérature anglaise) décrit Harry Potter comme un bildungsroman, ou un roman d’apprentissage, au même titre que Le Rouge et le Noir, ou Oliver Twist.

Et ce qu’on peut remarquer, c’est que beaucoup de héros de ces romans d’apprentissage sont rémi sans famille. Est-ce réellement important ? Oui, sans aucun doute. Parce qu’une personne se construit avant tout grâce à sa famille.

Dans le cas d’Harry Potter, on retrouve très tôt cette idée de famille : Harry n’en a plus, si ce n’est les Dursley, qui sont dès le premier chapitre présentés comme terribles. Dans un monde magique, avoir affaire à des personnes aussi réelles, c’est rarement un plaisir… C’est là que débarque notre cher Hagrid qui vend au petit Harry le rêve d’une nouvelle famille, à Poudlard, et avec elle la notion de ressemblance.

Et c’est là que ça devient intéressant. Parce que dans les maisons de Poudlard, on croise des individus qui se ressemblent. Et, au final, c’est la famille qui lui ressemble que choisit Harry.

Pourquoi ce choix ? On peut se demander s’il n’y a pas un lien avec l'acceptation, la tolérance dont fait preuve Gryffondor, et Poudlard en général. Quand chez les Dursley Harry était caché et exclu, comme une honte, il peut en Ecosse s’assumer pleinement sans jugement derrière, et s’épanouir.

La valeur de la tolérance, elle est introduite par un personnage bien précis, et son opposé total : Ron Weasley et Drago Malefoy.

Leurs familles sont très présentes tout au long de la saga, et s’opposent totalement. On peut citer en premier lieu la façon qu’ont les Malefoy de traiter les Weasley de “traîtres à leur sang”, ce qui démontre un certain décalage idéologique. En effet, les Weasley représentent tout ce que le monde magique a à offrir de positif : une grande famille où tout le monde s’entend, avec une maison hétéroclite où les poêles se lavent toutes seules, c’est un petit peu le rêve de Harry.

Les Malefoy incarnent le contraire des valeurs des Weasley : l’admiration que ressent Drago pour son père (qui en entendra parler) ne compense pas la peur qu’il lui inspire aussi. En suivant ses pas, il méprise les Nés-Moldus, et en général ceux qui ne lui ressemblent pas. Entre la passion de M. Weasley pour les Moldus et ce rejet total de toute différence, on voit se dessiner tout un spectre de tolérance, sur lequel se place JK Rowling en nuançant et en mettant en avant différents personnages.

A travers la saga, les différents types de famille qui sont rencontrés permettent d’introduire des valeurs définies, questionnant parfois des sujets d’actualité, comme on a pu le voir avec la polémique autour des propos transphobes de l’auteure courant 2020.

 

Partager : Partage

Commentaires

1. Le 1 mars 2021, par Matka

Fun fact : la maison de mes parents est dans le village d'origine de Hector Malot, l'auteur de Sans famille...

Et sinon, c'est vrai que cette question de la famille (et d'absence de famille) est assez intéressante dans les romans de construction, d'éducation. Merci pour cette réflexion !

© 2009-2024 Poudlard12.com :: Propulsé par Dotclear