Difficile et même ardu d'écrire pour la première fois un article dans un journal magique réservé à un site vieux de quatorze ans lorsque l'on vient d'arriver dans ce grand château, encouragée par une noble nostalgie potterienne et l'absence d'envie totale de retrouver les bancs de l'école moldue. 

Que dire, que faire, là est la question. Le cœur révélateur, et cependant indécis, balance entre le rouge et le noir, thème moldu ou sorcier. Mes instincts rédactionnels, fort peu poussés je te l'accorde, m'amenèrent cependant à repenser à ce songe d'une nuit d'été, ou plutôt à cette obscure insomnie fantasmagorique dans laquelle je me plongeais allègrement dans d'anciens numéros de la Gazette, tant pour m'inspirer qu'éviter de reprendre encore et encore les mêmes sujets. Ils pourraient se lasser... 

Sans transplaner vingt mille lieues sous les mers, je me retrouvais emportée, telle Alice sous son tronc d'arbre, telle Ophélie passant ses miroirs et découvrais alors l'Histoire rédigée par des dizaines de plumes depuis toutes ces années. Le style a évolué, le graphisme aussi. La recette cependant reste la même. Quelques idées correctement ficelées et un peu d'humour ou de piquant, Serpentard vipère au poing en témoignant. De la difficulté d'écrire un article, tous assurent, chacun donnant de son conseil afin de réussir au mieux.

Moi ? Je suis à la lettre, et même aux lettres persanes ou anglaise - ça importe peu - toutes ces indications pour rédiger et intéresser, captiver le moindre souffle en tentant de faire esquisser un sourire à la commissure de tes lèvres l'ami. Avec succès, j'en doute fort mais les exercices de style, même les misérables et les plus compliqués, sont mon péché mignon. 

Ce texte est donc un exercice de style ? Il est vrai, mon lecteur, que cet article n'a pas trop de sens et que tu te sens même peut-être un peu perdu. Question my answer dear, je divague en écrivant, une pluie imaginaire s'abattant contre les carreaux. C'est assez poétique et le plus beau de l'air saturé d'eau m'aide à réfléchir. Soit indulgent sorcier, c'est la première fois que je fais Ça, et l'idée d'être jetée en pâture à un clown parce que tu restes perplexe devant cet amas grandissant de mots en vrac me tente moyen. 

Je t'accorde cela que ce n'est pas l'article du millénium, comme diraient les latins, parce qu'en réalité, je te teste. Je m'improvise Perrault des temps modernes, et à l'instar du petit poucet - ce fameux conte moldu - j'ai laissé tout au long de mon blablatage plusieurs titres de bouquins classiques et contemporains. Onze pour être précise. Retrouve les tous et la Gazette te sacrera comme le Seigneur des Anneaux un ou une littéraire des plus assidu(es). Ça vend du rêve n'est ce pas... (( on me dit dans l'oreillette que l'on accorde quelques gallions aux plus rapides aussi.)) 

À la revoyure, 
Helen.