Etre un sorcier, c'est démodé...
Par Clara Badaboum le 1 déc. 2012, - Edition n°86 - Lien permanent
Participation de Coconut Dynamite au concours "Parce qu'on fuck les sorciers !"

Ambrine passa ses derniers jours au milieu des Moldus à sortir avec ses amis pour voir des films ou lécher les vitrines, réviser ses cours de mathématiques (matière qui la passionnait) ou encore traîner devant la télé avec un gros pot de crème glacée. Si on lui avait dit que dans quelques jours la télé serait un échiquier et le pot de glace un grand verre de jus de citrouille, elle serait sans doute restée chez elle. Mais personne ne lui avait dit. Rendez-vous compte ! Arriva alors le jour où Ambrine dut aller faire ses courses pour la rentrée. Son père revint de chez le boulanger (oui on va dire qu'il est sorti de l'hôpital) avec une belle baguette bien cuite et sa fille (la mère a pas survécu on va dire) dut s'y reprendre à plusieurs fois pour lui faire comprendre que c'était une baguette magique qu'il lui fallait.
Sur le Chemin de Traverse, la première boutique visitée fut donc Ollivander's. Quand celui-ci proposa à la jeune femme d'essayer une baguette en bois d'érable remplie de ventricule de dragon, cette dernière ne put s'empêcher de prendre les sorciers pour des destructeurs de la pire espèce. On disait que les Moldus polluaient la planète, mais eux ne se gênaient pas pour massacrer des dragons ! Première déception, vite effacée par la joie d'essayer sa baguette (joie qui n'allait pas durer). Aussitôt la baguette achetée (avec une monnaie qui comportait trois sous différents, quelle absurdité !), les deux compagnons de galère filèrent acheter un répugnant crapaud en guise d'animal de compagnie. Seuls eux étaient autorisés, avec les chats (qui mettent des poils partout) et les rats (qui se feraient manger par les chats). Chez les Moldus, une multitude d'autres animaux existaient ! Ambrine accepta donc le crapaud, ce serait "mieux que rien", se dit-elle. Sauf que celui-ci ne parlait pas. Où était donc la magie alors ? Deuxième déception. La troisième boutique fut celle des livres, suivie du magasin de chaudron puis d'une sorte de magasinier pour... le reste. Le chaudron pesait lourd, et n'avait pas l'utilité d'une cocotte minute, fit remarquer le père (qui était un grand cuisinier). Une fois les courses terminée, ils rentrèrent chez eux, et après l'enterrement de la mère, il fut temps de se rendre à la gare.
A suivre...
Texte de Coconut Dynamite, illustration de Wilde.