La Gazette du Sorcier - Edition Poudlard12

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Décider de faire du sport


Ce qui est pénible avec la rentrée, c’est que tout le monde vous répète la même chose. La rentrée, davantage que le 1er de l’an, est le moment de prendre de bonnes résolutions et de bonnes habitations (qui en change au milieu de l’année scolaire, sérieusement?). Une de ces nouvelles habitudes à considérer est la pratique d’un sport.

J’ai un corps faible. J’ai des problèmes de genoux (sans compter le plâtre à la cheville pour bien finir les vacances), des problèmes de peau, d’articulations et un inconfort psychique qui arrose le tout. Je hais mon corps. Je m’appuie sans vergogne sur ma cheville fracassée (une histoire de poutre qui roule et qui amasse le pied qui passe, je vous la raconterai un jour) et je monnaye en rigolant la suppression de mes piqûres journalières en sachant pertinemment que je ne suis pas en train d’agir dans l’intérêt de mon corps. Tout ça parce qu’il représente une partie de moi que j’exècre. Mais il y a une chose qui nous réconcilie : le sport et la musique. La musique, ce n’est pas mon sujet d’aujourd’hui, bien qu’il y a un bonheur certain à savoir que ses doigts ont la mémoire du morceau à jouer ou de sentir les vibrations et d’entendre le son qu’on créé seconde par seconde. À cause de mes nombreux problèmes physiques, je n’ai pas accès à beaucoup de sport, mais je pratique sans peine celui que je préfère : le tir à l’arc. Et j’ai beau pester contre mon incompétence, je ne m’emporte jamais contre mes jambes bien stables sur le sol ou mes bras qui bandent un arc de plus en plus lourd. En fait, pendant ces moments, je travaille avec mon corps et non contre lui. Le sport, c’est aussi bon pour la santé mentale.

Voilà pour une copieuse introduction. Ce n’est pas facile de se décider à faire du sport, encore moins d’en prendre l’habitude. On pense immédiatement à courir le matin et tout ce que cela entraîne : il faut se lever tôt, on a vite un point de côté, ça rend les jambes lourdes, on court sans but (puisque l’objectif n’est pas de se déplacer vers un point d’intérêt – généralement, on fait même un cercle) donc on se démotive vite. Il ne faut pas se leurrer : le sport est demandeur. La musique même peut être considérée comme un sport : il faut faire attention aux crampes aux doigts, travailler sur sa respiration, son endurance quand la position n’est pas des plus confortables etc. Il faudra donc de la motivation pour commencer. Mais il faudra aussi bien choisir.

La première chose à faire est de se demander ce qu’on cherche à obtenir. "Faire du sport". Oui d'accord, mais c'est pas suffisant. Si on veut seulement se prouver qu'on a du muscle, la salle de muscu suffira ; si on aime retarder ses départs de la maison (au point de rater le bus), on se dirigera plutôt vers la course pour savoir courir vite et sans recracher ses poumons à l'arrivée. Aimer la sensation d'utiliser tout son corps et d'être attentif à son environnement entier ? L'escalade ou la danse feront l'affaire. Vouloir aller vite, toujours plus vite ? Le ski, le surf (sur mer ou terre), le laser (une sorte de petit bateau très rapide) ou plus basiquement, le vélo, vous procureront ces sensations en plus de vous balader. D'ailleurs en parlant de ballade, la marche à pied est un sport et rien de tel que de savoir marcher vite et longtemps quand on part en vacances dans de beaux paysages. La natation peut vous aider à vous détendre (tout comme la boxe), les sports de combat peuvent vous aider à prendre confiance en vous, le yoga vous permettre d'accumuler le stress de la semaine, l'athlétisme ou la gymnastique à vous prouver que vous pouvez sans cesse être le meilleur de vous-même... Attention, cependant : le sport peut modifier votre corps. Ne vous dirigez pas vers la course si vous n'aimez pas l'idée d'avoir de grosses et fermes cuisses et si vous préférez avoir les deux bras à la même largeur, ne faites pas que du tir à l'arc (ceci n'est pas une histoire vécue et je bouderai si vous pensez le contraire).

Une fois que vous avez décidé pour quelle raison – autre que la santé – le sport vous serait bénéfique et que vous avez choisi un sport en conséquence, il faut décider de la plage horaire et du lieu de la pratique. (Note : les conseils qui suivent viennent de mon expérience de faible et flemmard et ne sont donc pas universels.) Ne choisissez pas un lieu de pratique trop loin de votre domicile : vous aurez la flemme de le rejoindre. Évitez aussi si possible de pouvoir le pratiquer à la maison : vous aurez l'impression de pouvoir en faire n'importe quand et donc vous n'en ferez jamais. Si vous ne pratiquez pas votre sport dans une structure, essayez de le faire entre ami.e.s : ce sera beaucoup plus motivant que s'il n'y a que votre conscience pour vous y pousser. Si vous décidez de le faire dans une structure (c'est à dire un club, un cours personnel ou collectif ou encore une association), réfléchissez à la possibilité de compétition qu'elle offre : les compétitions sont exigeantes, souvent les dimanches, peuvent demander des coûts de participation. Si vous ne faites du sport que pour vous-mêmes (et non dans l'idée d'en faire un hobby aussi important que votre travail par exemple), je vous déconseille les compétitions. Enfin, concernant les horaires : adaptez-les au mieux à votre semaine de travail. Si le dimanche matin est le seul jour où vous pouvez faire une grasse matinée, y mettre deux heures de course à pied à partir de 7h n'est pas le plus pertinent. Évaluez l'énergie demandée par une session : un sport relaxant sera un bon choix après une dure et stressante journée de boulot, mais un sport très physique ne sera pas la bonne idée car votre corps, en plus d'être au bout de ses réserves de nourriture, sera probablement ankylosé si vous avez passé la journée sur une chaise et ce pourrait même être dangereux (vous pourriez vous faire mal à un muscle en lui en demandant trop d'un coup). Si faire deux heures de sport d'un coup vous fait peur, vous pouvez le séparer en deux sessions sur une semaine : l'important est d'avoir une pratique en profondeur et qui ne se contente pas de trois étirements et un essai. N'hésitez pas non plus à partir humble au début : quand votre corps aura gagné en muscle et en endurance, vous pourrez toujours trouver des créneaux horaires supplémentaires.

Et on n'oublie pas les étirements avant et après !


Rédigé par Kyle Gallerion Illustré par Alaska Gump

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Commentaires

1. Le 2 sept. 2020, par Meiling

Très bon article c'est motivant ! J'espère que beaucoup s'en inspirons.

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