Chronique des Bibliothécaires : Quatre romans et un auteur
Par Rawen le 29 sept. 2009, - Édition n°48 - Lien permanent
Comme chaque quinzaine, une des bibliothécaires vous fait découvrir un auteur P12ien et son œuvre. Je vous propose donc de suivre Amortentia parmi ses chers rayons, car, comme le dit un jour Jacques Sternberg, une bibliothèque, c'est un des plus beaux paysages du monde...
Pour la chronique des
bibliothécaires de ce mois d'octobre, notre équipe vous propose de
découvrir -ou de redécouvrir- un auteur déjà bien connu sous la V4 : Orodreth Saralonde.
On décompte quatre de ses fictions parmi les rayons de notre
bibliothèque, dont trois sont classées dans la catégorie roman,
c'est-à-dire qu'elles ont entièrement été inventées par l'auteur et
n'ont aucun lien avec l'univers d'Harry Potter. Sa quatrième œuvre, Il faudra pourtant s'en remettre..., est très justement classée sur l'étagère Dramatique Harry Potter.
Commençons justement par cette fanfiction. Le résumé de l'auteur donne le ton : « Cette
fanfiction raconte comment différents personnages vécurent la
disparition de proches durant la bataille qui opposa Lord Voldemort à
Harry Potter... ». Autant dire que le sujet est loin d'être gai
et, pourtant, on ne peut s'empêcher de sourire à certains passages.
Chaque chapitre est centré sur un personnage, offrant une diversité de
points de vue et de sentiments différents. Les fautes sont assez
nombreuses mais ne gênent pas trop la lecture et n'entament en rien le
style fluide et pertinent d'Orodreth.
Extraits d'Il faudra pourtant s'en remettre : « - Ce n'est pas de ta faute Harry, c'est de la faute de Voldemort, et de la faiblesse de ses partisans...
- Je le sais Ginny, mais je ne l'accepte pas encore... [...]
Ginny s'assit sur l'accoudoir du fauteuil, et serra Harry contre elle.
- Ne pense pas à ce que tu aurais pu faire, tu ne peux plus rien changer ».
Telle est la situation de Harry Potter et des membres de l'AD : hantés
par un passé révolu face auquel ils sont impuissant, ils doivent
pourtant continuer à vivre...
Changeons à présent d'étagère pour nous rendre vers celle des romans. Ce qu'il me reste... est également un drame, mais dans un style bien différent : « Le
détail des dernières heures d'un jeune homme, ces derniers instants où
lui reviennent des souvenirs pour l'aider à surmonter sa peur de
mourir... Avertissement des bibliothécaires : Peut choquer les jeunes
lecteurs ». Nous venons de quitter le monde et les héros de Harry
Potter pour atterrir dans l'esprit d'un jeune homme qui vient juste de
sauter du haut d'une falaise et qui a eu la malchance de survivre.
Orodreth nous offre alors l'opportunité de partager ses pensées,
terriblement réalistes et émouvantes.
Extrait : « Je hurle de
douleur et de regrets quand je reviens à la réalité. Je veux survivre.
Mais bien vite je suffoque et je manque d'air. Cette fois, je me sens
si faible que je ne respire plus. Je panique, essaie de reprendre ma
respiration, mais le mécanisme de mon souffle s'est brisé. »
Dans le même registre, La Prairie
est une fiction plus haletante, une sorte de course contre la montre,
bien écrite et poignante. Les pensées du personnage principal, très
clames, contrastent avec l'agitation qui règne auteur de lui, comme la
vie et la mort.
Extrait : « Mais ne pensons pas à l'hiver,
pensons juste à l'été qui approche, et au printemps qui inonde mon
esprit, du parfum exquis des lilas. Il n'y a rien à dire, les saisons
chaudes sont mes préférées. […]
- Jeune fille, allez chercher le concierge, faites vite!
Le ton de la voix du professeur n'était plus le même, on percevait une
crainte naissante. Une dizaine d'élèves s'étaient approchés, ce qui
agaça l'enseignant.
- Ne restez pas ici ! Retournez à vos places ! »
Enfin, L'exécuteur !,
dernière fanfiction de cet article, l'histoire d'un super héros (qui
n'a rien d'américain) et qui a pour lourde tâche de tuer des êtres
hybrides dont il récupère les pouvoirs à chaque meurtre. Dotée pour
l'instant d'un seul chapitre qui pose les bases de l'histoire, cette
fiction ne correspond pas encore à son résumé, à savoir qu'il n'y a
nulle trace de monstre. Mais il y a fort à parier que cela suivra dans
les prochains chapitres...
Extrait : « Et sur un banc, au plus
loin de la cour, un jeune garçon demeurait seul, fixant le ciel d'un
air mélancolique. Arthur, puisque c'est de lui qu'il s'agissait,
adorait contempler les cieux. Il se sentait si loin de tout, loin de
cet environnement oppressant qu'était pour lui le lycée. [...] On se
moquait souvent de lui, pas au point de le violenter, mais il était la
cible de moquerie incessante de la part de Guillaume, un garçon de la
classe très imbu de lui-même. Arthur avait trouvé son opposé en
Guillaume : ce garçon était fils de bonne famille, il était grand et
plaisait aux filles. »
Voilà, j'espère que cet article vous aura plu et donné
envie de lire les œuvres d'Orodreth (les liens sont là pour ça). Passez
un bon mois d'octobre et bonne lecture !
Chronique rédigée par Amortentia et illustrée par