[Reportages] Voyage au centre de la Terr"eur"
Par Proventus Tal Moundine le 1 janv. 2015, - Edition n°111 - Lien permanent
Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres chers lecteurs. En voyant trembler les mains de notre très chère Rédactrice en Chef alors qu'elle nous préparait notre petit planning du mois, il m'est apparu évident que celle-ci était frileuse. Voulant, bien sur, dans un souci de transparence totale avec nos lecteurs, offrir des informations toujours plus complètes et précises quant aux personnes qui écrivent votre journal, nous vous proposons un petit reportage directement à l'intérieur d'Alexeievna. Bien évidemment, ce ne fut pas simple, et les dangers furent nombreux. Elle est aussi redoutable à l'intérieur qu'à l'extérieur. Entrant par la bouche et sortant par ce que la censure m'interdit de nommer, en route pour un petit tour de notre vénérée patronne.
Métamorphosé en un des chocolats qu'elle garde précieusement et, qu'elle croit, secrètement dans son bureau, nous nous glissons dans sa bouche. Heureusement qu'elle nous engloutit, car nous sommes passés auprès de dents capables de mordre le plus construit de nos articles. Cette frayeur buccale effacée, nous voici dans le lieu probablement le mieux entretenu du corps de la chef de votre journal : la gorge. Des parois lisses et musculeuses nous entourent, et nous comprenons maintenant mieux d'où peuvent parfois survenir les terribles éclats de voix lorsque nous rendons un article ou une photographie un brin en retard.
La longue descente dans son œsophage ne nous effraie guère, car nous sommes bientôt rejoints par des petits bouts de malheureuses confiseries qui n'ont pas eu la même chance que nous. Frémissant quelque peu devant le spectacle de ce que nous aurions pu devenir, nous continuons à glisser tout doucement vers l'estomac. De loin, nous pouvons observer quelque chose de semblable à un petit rocher qui se secoue doucement à intervalles réguliers, injectant un liquide rouge étrange vers tout le reste de son corps. Nous comprenons vite que c'est son cœur. A côté d'une éponge sans doute encore imbibée de la fête organisée la veille par la directrice de Serpentard, sans doute son foie, nous voyons enfin l'arrivée de notre périple dans son système digestif. L'estomac.
L'Impervius qui nous protégeait n'était pas assez puissant, nous sommes donc obliger de nous ballotter un peu dans tous les sens pour éviter les reflux gastriques, afin d'atterrir dans une poche d'acide autour de laquelle traînent des restes de repas russes (ne me demandez pas ce que ça mange ces machins-là, je n'en ai aucune idée, mais ça a l'air d'être un mélange de patates et de poisson et d'un truc blanc à forte vapeur d'alcool). Son diaphragme batifole à toute vitesse, et nous avons une émotion pour le petit élève de deuxième année sûrement en train de se faire gronder parce qu'il a raté le traçage de sa rune sur son parchemin.
Nous devons patienter une heure, car notre hôte, après la classe, fait la sieste. Son transit intestinal a l'air d'être en pause pour le moment, et nous attendons avec hâte le prochain stade de sa digestion car avouons-le, c'est un peu glauque comme atmosphère (ne faites pas le raccourci Alexeievna = glauque, nous sommes sûrs que c'est la même chose dans votre corps à vous). Lorsque que la Rédactrice daigne se lever, nous sommes propulsés dans son intestin. Semblable à une course de montagnes russes, nous arrivons très vite dans une poche nauséabonde qu'elle ne tarde pas à vider.
Nous atterrissons alors dans une petite piscine très propre, et nous nous dépêchons de diriger notre petit chocolat vers les bords afin d'éviter le siphon qui se produit en son centre. Ivoire et marbre, or, argent et pierres précieuses, nous sommes sidérés de voir une salle de toilette d'un tel luxe, mais arrivons enfin à comprendre pourquoi nous sommes si peu payés et où passe l'argent qui nous est dû. Nous nous hâtons de lancer un contre-sort afin de reprendre notre forme normale, et nous éclipsons rapidement. Le cabinet de beauté de notre boss, pour l'efficacité relative qu'il a, reste néanmoins un endroit sacré, dont nous devons nous échapper au plus vite. Alors non, nous n'avons pas compris pourquoi elle a les mains qui tremblent lorsque la cheminée est éteinte et qu'il neige à l'extérieur, mais nous avons réussi au moins à vous montrer à quel point l'intérieur de notre Rédactrice en Chef est comme son apparence, à la fois dur et sec, mais pourtant rempli de petites choses saugrenues qui font son charme (son pseudo n'en est pas un.)
Commentaires
HAHAHAHA l'illustration, quoi que simple, est bien réalisée. *-* Mais j'ai vu mieux de toi, Ginny <3
Quant à l'article, GG Prov !
Huhu, assez original quand même :')