Feuilleton - Le vent a commencé à souffler ...
Par Nienna-Lunnen Van Dark le 17 janv. 2010, - Édition n°52 - Lien permanent
Le nouveau feuilleton ... Je pense qu'il fera 3 numéros ou 4 peut-être =°
Il faudrait une énergie négative pour remonter le temps …
La nuit était claire, et une brise fraîche parcourait le parc de
Poudlard. Lenhart regardait les étoiles par la fenêtre du dortoir des
Poufsouffles, elles brillaient de mille feux et il ne peut s'empêcher de
vouloir aller se balader. Il sortit de la salle commune sans un bruit
et, une fois passé la grande porte du Hall, marcha en direction d'un
petit bosquet d'arbres échoués au milieu du Parc. Dès qu'il fut à
quelques pas du plus grand des arbres, il remarqua une liasse de
parchemins perdus. Encore une fois, sa curiosité l'emporta, il se
saisit de ces feuilles et en lut le début. Il s'agissait de vielles
lettres datant de 1569, il feuilleta les pages rapidement, elles étaient
toute destinées à la même personne, une certaine Hanna, élève de
Beauxbâtons et venaient d'une jeune Serdaigloise du nom de Katharina,
qui venait, à cette époque, d'entrer à Poudlard. Ces récits étaient
dénués d'intérêt, si ce n'est qu'elle écrivait assez régulièrement, et
hors du contexte, « Vent ». Le jaune et noir commença à lire avec plus
de passion à partir du 1 mai.
1er Mai 1569, Poudlard.
Ma chère Hanna,
Aujourd'hui j'ai entendu dire qu'une Serpentarde de 3ème année avait
disparue, on n'a retrouvé que son collier près d'un grand arbre, au
milieu du parc.. Elle avait, d'après ses amies, un rendez-vous avec un
élève d'une autre maison. Les rumeurs parlent d'un étranger, qui ne
serait pas un élève en vérité. Pour ma part, je pense que cette
personne n'existe même pas, je ne sais pas ce que cette fille faisait
dans ce bosquet, tout ce que je sais, c'est qu'elle n'avait pas
rendez-vous. Mais je ne vais pas t'embêter avec toutes ses histoires.
Lenhart lut le reste en diagonal, et vit une fois de plus le mot vent se
répéter. Pour la première fois, la lettre se terminait différemment. La
bleue et bronze, avait écrit d'une main tremblante, et peu assurée.
Le vent s'est mis à souffler.
Il relut cette phrase à voix haute, comme pour réfléchir. Pendant un
instant il crut que le vent s'était réellement fait plus fort. Mais il
se rassura, en se disant qu'il devait être fatigué. Il reprit sa
lecture, il arriva à avoir des brides d'informations concernant la fille
disparue, mais rien d'important. Le 1er Juillet se révéla pertinent.
1er Juillet 1569, Poudlard.
Ma très chère Hanna,
Tu te rappelles la fille disparue ? Et bien, son corps vient d'être
retrouvé dans le bosquet, elle était habillée à la mode du siècle
dernier. Les professeurs ne comprennent pas. Des agents du ministère
sont venus aujourd'hui et nous allons tous être interrogés. J'ai
toujours cette impression bizarre de savoir quelque chose. Je suis
pressée de te voir pour en parler plus amplement, mais pour l'instant
il faut que je te dise une chose importante ...
La lettre continuait sur une amourette adolescente, qui n'intéressait
en aucun cas le jaune et noir. Mais, encore une fois la dernière phrase
avait changée.
Le vent commence à se déchaîner.
Lenhart lut les lettres suivantes avec plus d'entrain que jamais. La
jeune serdaigloise racontait ses expériences, ses hypothèses, et elle
parlait toujours du vent, en l'écrivant de plus en plus fréquemment
avec un majuscule, comme s'il s'agissait d'un nom. Selon elle, un
phénomène étrange se produisait dans des circonstances qu'elle n'avait
pas encore déterminé, et une chose, forcément négative, nous emmenait
dans un autre temps, ou dans une époque parallèle. Le poufsouffle avait
l'impression de devenir de plus en plus fou au fur et à mesure qu'il
avançait dans sa lecture, il était entraîné par le flot de lettres, et
les conclusions incroyables de Katharina. Sa tête tournait, mais il se
sentait étrangement bien et il voulait en savoir de plus en plus. Il
arriva enfin à la dernière lettre. Celle de 6 juillet.
6 Juillet 1569, Poudlard.
Ma bien-aimée Hanna,
Je n'arrive pas à comprendre. Mes raisonnements sont justes et ils
aboutissent tous à des résultats plausibles, bien que complètement
incroyables. Mais j'ai l'impression que quelque chose m'échappe. Il me
manque un petit détail, rien qu'un tout petit truc, qui doit être la
pièce motrice de tout ce système compliqué. Tu m'as écrit que je devais
arrêter de penser à ça, que ça me causerait des ennuis, mais je ne peux
pas. C'est tellement passionnant et s'il y a une grande découverte à la
clef, je ne la partageai avec personne.
Elle expliquait ensuite ses derniers résultats et toutes les solutions
qu'elle avait envisagé. Lenhart trouvait tout ce qu'elle écrivait
démentiel, mais en même temps, il voulait savoir la fin, il voulait
connaître ce qui s'était passé. Il se sentait bercé par les écrits de
la jeune fille, quand la lettre prit une tournure différente. D'après
Katharina, le vent tournait autour du bosquet, et formait une sorte de
tornade. Elle eut le temps d'écrire qu'elle préférait fermer les yeux.
Les dernier mots qu'elle écrivit, sans doute juste après avoir réouvert
ses yeux, laissèrent le jaune et noir perplexe.
Il faudrait une énergie négative pour remonter le temps …
Sans comprendre pourquoi, Lenhart lut, d'une voix forte et intelligible,
cette ultime phrase. Et lorsque le son de sa voix s'éteignit, la
tempête commença.
**
Le lendemain, les élèves de Poufsouffle remarquèrent qu'un élève de leur maison manquait à l'appel.
Article écrit par Nienna-Lunnen Van Dark, illustré par Selena Seviev.