La Gazette du Sorcier - Edition Poudlard12

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[Concours] Les Pédouziens déclarent leur flamme



Le concours lancé début février dans les bureaux de la Gazette avait pour but de découvrir les romantiques se cachant parmi vous. 

Vous avez été une dizaine à participer et j'ai décidé de sélectionner et de vous présenter 5 participations qui m'ont touchées, émues, et que j'ai apprécié découvrir. Elles symbolisent toutes la preuve que l'amour le vrai, celui avec un grand A existe encore de nos jours et j'espère que vous passerez un aussi bon moment que moi en les découvrant.

Ces participations font gagner 5 gallions et 5 points de maison à leurs auteurs.

Everleight Mitchell

A Toi. 

Un jour, un philosophe affirma l’amour est aveugle. Je t’aime aveuglément, mais par pitié, ne me prend pas pour une aveugle. Mon cœur n’est plus, je ne suis plus, sans toi, l’étoile qui éclairait jadis mes nuits sombres et sans vies. Te souviens tu mon chéri ? Main dans la main, nous nous baladions tous les après midi. Te souviens-tu ? Du beau cerisier qui nous servait d’ombre à nos confidences frivole ? Je ne pourrais jamais oublier la lueur qui illuminait ton regard ces jours passés, la douceur de ta voix, la sensation de ta main caressant la mienne . Et puis, cette journée d’été, où face au coucher du soleil, tu m’a prise dans tes bras, tu as déposé un baiser sur le sommet de ma chevelure blonde et tu m’as tout simplement dit : « Je t’aime » . Le ton de ta voix semblait si nonchalant, si léger, que ces trois mot résonnèrent comme une évidence. Ce jour là, je t’ai regardée sans comprendre, j’ai rassemblé mes jupons et j’ai fui. Comment ai-je donc osé ? Je ne le sais pas. J’avais indéniablement peur. Peur de te décevoir, peur de…d’aimer. Oui. C’est dit. Pardonne-moi mon amour. Pour les sept lettres que je n’ai pu prononcer. Pour l’horreur que je t’ai causée et pour les lettres sans réponses que j’ai entreposées, jalouse et possessive au fond de ma commode. Aujourd’hui, on dit que j’ai changé, que je ne suis plus la demoiselle frêle et sans défense. Aujourd’hui, je sens que j’ai la force de te dire ce que je n’ai pu dire il y a un mois de cela, sous le cerisier à la lueur du soleil couchant. Je t’aime mon chéri. Je t’aime et ton absence me tue, chaque jour, sans toi, je meurs et je ressuscite, je me languis et je pleure, je pleure mon amour gâché, mes actes insensés, mon cœur brisé. 

C’est donc ainsi que ma énième lettre s’achève, une énième lettre qui finira au près des dix autres, dans mon tiroir à côté de mes lettres. J’ai peut être eu assez de courage pour m’avouer mon amour à moi-même , mais je peux m’imaginer te confier cette lettre. Mon petit cœur avide de toi se contentera de te regarder, de matin en matin, quitter la demeure à dos de cheval. Il se contentera de pleurer ton départ, d’acclamer ton avenir silencieusement. Le bonheur est le fait de voir l’être aimé heureux. Et si ma disparition ombrage tes malheurs, ainsi soit-il. Adieu Mon amour. Retrouvons nous au paradis.

___ E

Peter Turnway

Je serai bref. Je serai court. Je ne m'épandrais pas en mots longs, étirés, en mots difficiles ou compliqués, je te dirai seulement une chose. Une tout petite minuscule chose. 

Jadis, Un couple de sorciers disait
Émerveillés, devant leur progéniture

Très précoce, très discret, 

Ah, oui, qu'il est beau, montrons le aux autres! 
Imbéciles parents éblouis par leur travail
Même pas capables d'apporter de l'amour à un enfant,
Et voilà le travail, il mourut, tout simplement.

Tu te demandes sans doute,
Pourquoi ce poème bizarre? 
Et bien, c'est étrange de ta part, 
Je pensais que sur la longue route

Menant du nord au sud, 
tu comprennes mon message 
que tu le chantes comme un tube. 
Dois-je répéter ce passage?


Jadis, un homme se mourrait
Et personne ne venait à son chevet. 

Tout le monde s'en allait. 

Arrivé au bout de sa vie,
Itinéraire fatiguant menant au paradis, 
Monsieur décide d'abandonner, 
Et mourut seul, mais décidé. 


Tu ne comprend toujours pas? 
Dois-je te le répéter cent fois? 
J'ai décidé de te le cacher, 
J'attend que tu te décide à le révéler. 

Imbécile, c'est pourtant évident! 
Malgré les insultes, les poèmes inutiles, 
Ici commence, j'espère, notre idylle, 
Car c'est décidé, je te le dis, plus jamais je ne ment,
Je t'aime. 

Je t'aime depuis que la pluie tombe, depuis que le soleil chauffe, depuis que la terre tourne, depuis que le vent souffle, depuis que la nuit est noire et depuis que l'air se respire. Je t'aime la nuit, le soir, le matin, quand tu dores, quand tu pleures, quand tu ries, quand tu joues, quand tu chantes, quand tu quand tu cries. 

Je t'aime à tous les temps, qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il vente, aussi bien au passé qu'au futur, ou encore au présent. Je t'aime.

J'aime ton sourire, tes yeux, tes cheveux, ton menton, tes pommettes, tes doigts longs et silencieux, tes jambes fines, ta cicatrice au genou, ton ventre.

J'aime ton caractère doux mais bien trempé, j'aime tes caprices d'enfant gâtée, j'aime ta voix bien accordée, j'aime tes idées, tes valeurs, tes couleurs, tes odeurs, je t'aime. 
J'aime tes défauts, tes qualités. 


Je t'aime, tout simplement. 


P.

Selene Sambre

« * En ce noir funèbre résonnent des cors de chasse, couvrant presque le galop des chevaux écumants. Le hurlement du loup se propage dans mes veines et incendie mon coeur. Il est d'une puissance formidable et terrifiante, empli de souvenirs et de mauvais présages. Le loup déchire de son cri la trame du ciel. La souffrance qu'il jette dans les airs se mue en une pointe qui transperce les nuages, qui fissure la toile fragile de la nuit. Une étoile perd son équilibre, chute longuement, assez longtemps pour commencer à hurler avec le loup. Puis elle rencontre le sol, et sans même le saluer se laisse emporter par les sabots ravageurs des chevaux.
La douleur a maintenant traversé les six cieux, et la voilà en face d'une corolle de fumée opaque. Elle n'a pas de sens, mais elle devine qu'elle est toxique, et brûlante. 
La corolle oscille, ondule, semble vouloir s'en aller, puis reste. Alors le cri du loup, qui a voyagé jusqu'au nuages du sixième Ciel sans faiblir, se dresse dans toute sa violence, il éclate, et du cri jaillit un autre cri démesuré où se réunissent la peur, la rage et la violence. La fumée s'ouvre alors en deux, elle aussi conquise.

La vitesse du cri est telle que s'il avait des oreilles, il pourrait entendre des petites voix protester sur son passage. Ce sont les voix des anges qui descendent cueillir des étoiles. 
Mais le cri ne les voit pas. Le cri fend l'univers, sans but et sans attache. Il sent qu'il va s'éteindre comme une allumette grillée, que ce merveilleux voyage s'achèvera par de la fumée. Il sent qu'il va plus lentement, que son âme n'est plus une flèche indestructible. Qu'il chute comme a chuté l'étoile. 
Et puis une chose étrange se passe. Comme s'il avait des sens. Auparavant, il n'y avait que le vide, un vide complet et total, aucune perception, et maintenant, il voit, ilentend, il sent... Une note bleue s'élève dans l'air, légère, vient se poser sur le cri, et se fond en lui. Puis une autre, puis plein d'autres, et le cri prend une couleur bleue. Sa lame, qui a griffé les six ciels, est maintenant émoussée. 

Le loup ne hurle plus, et il y a beaucoup de sang dans la rivière. C'est une belle couleur rouge. La Lune éclaire l'eau avec ardeur, elle veut que cette belle couleur rouge soit vue de tous.

Les sens du cri s'affinent, et il sent qu'il n'est plus un cri. Il sent qu'il est un poète. Le poète que le loup a dévoré avant qu'il ne soit lui même dévoré par les cors de chasse et le galop des chevaux. Le poète est libre désormais.
Et puis il voit la Muse.
Elle est près de la lyre qui soufflait les notes bleues, et chante doucement, tout doucement. Ses mains sont de fumées, ses cheveux ondulent, volent, s'en vont et reviennent comme un torrent, et ses yeux changent, deviennent un millier de diamant, puis un millier de regards qui viennent d'un millier de poètes. Et tout au fond de ces yeux, alors que l'iris tourne et vire et ne se décide pas, il reste l'immuable pupille, noire, noire, noire et si belle. 

Le poète n'ose s'avancer. Subjugué par sa Muse indifférente, il entame alors pour la reine de son Septième Ciel une ode jaillissant de son âme comme une fontaine. 
La Lune dirige son faisceau vers ses paroles, et le sang dans la rivière devient noir. Alors doucement, lentement, le poète chante son amour à sa Muse, il respire le parfum de ses regards et s'aveugle à la lumière de ses mouvements. 

Avec une douceur infinie, que même la Lune peine à regarder, elle tend alors ses doigts de fumée vers le poète, et dépose sur son front un baiser empreint de son souffle. La fleur de son haleine lui chatouille la peau, et le poète sait, avec une plénitude magnifique, qu'il peut partir en paix. * 


Après avoir longtemps cherché dans les sept cieux, demandé aux anges et aux sorcières, erré entre le Paradis et l'Enfer, j'ai enfin retrouvé le moment où le poète a osé se déclarer. Il était enfoui dans une trame délaissée du temps, il est donc peut être abîmé... »

Adrian Mander

    TU M'ABANDONNES

    Et les mouchoirs volent dans les rues de Paris,
    Les doux rhumes valsent près des larmes versées.
    Mon amour, mes années, reposent dans tes mains.
    Et ma vie entière s'est mise à dansoter.
    Tu m'abandonnes.

    Si tes paumes portaient le poids de mes baisers,
    Toute une existence que je t'ai consacrée,
    Ils n'ont là la valeur que du fin papier blanc
    Qui vole tous les soirs dans les rues de Paris.

    Ma chère mémoire que le vent éparpille
    Des rues aux avenues, au gré des boulevards,
    Te voilà à jamais perdue dans la cité.
    Demain la pluie viendra t'escorter aux égouts.
    Tu m'abandonnes.

    Et j'arpente faubourgs, Jardin du Luxembourg,
    J'attends de rencontrer les limites du monde,
    Et puis je marcherai sur un sentier d'étoiles,
    J'y trouverai un jour la fin de l'infini.

    Je ne pleurerai pas.
    Je ne sourirai pas.
    Je n'attends qu'une chose,
    D'être plus près de toi.

    Mais où peut-on revoir
    Ceux qui nous abandonnent
    Et dorment désormais
    Dans des tombes marbrées ?

Mike Carill

Certains disent pour te plaire qu'ils sont fous de toi. D'autre te diront qu'ils te vénèrent. Mais moi pour ne pas passer pour un de ces flatteur je te dirais tout simplement que je t'aime. Cependant je dois avouer que ces mots sont faibles par rapport à e que je ressens. Le matin je me lève en pensant à toi. La journée tu es toujours dans mon coeur. Le soir, dans un sommeil profond, tu accompagnes mes rêves. Je ne saurais être ton prince charmant. Je ne sais pas sans doute pas jouer sur les mots. Et pourtant je sais une chose. Je sais que je t'aime. Je ne suis pas douer pour me dévoiler. Mais tu as gravé, dans mon coeur de marbre, ton nom en lettre d'or. Je te l'avoue seulement maintenant car j'ai essayer de me dire que je ne t'aimais pas. Mais ces mots sonnaient faux. Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais. Cette vérité ne changera jamais. Et même si je vais droit dans un mur je te promets les moments les plus merveilleux de ta vie. Si tu me donnes une chance... si tu nous donne une chance.

Ces participations font gagner 5 gallions et 5 points de maison à leurs auteurs.

Par Bdragon, illustré par Kate Laflamme.

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Commentaires

1. Le 1 mars 2012, par Peter

... Je suis dedans? O___O
... Mon espèce de poème même pas poétique est bien là?

Dire que je j'avais participé seulement pour les petits points à gagner. Je sus bien content! =D

2. Le 3 mars 2012, par Cannelle

J'ai mal de dire du bien d'Adrian, mais faut avouer que c'est un beau poème.

3. Le 3 mars 2012, par Everleight

O.O *relit l'article six milles fois* C'est pas vrai! j'y suis *_____________*

J'avoue aussi que le poème d'Adrian est à tomber! =D Chapeau!

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