Par James le 1 avr. 2024,
Jeune garçon de 10 ans tout timide avec des rêves plein les yeux aussi pur que de l'eau de roche. C'était moi, le poisson clown. Pourquoi cette appellation ? Parce que je faisais en sorte de cacher mon mal-être derrière l'humour et à vrai dire ça marchait bien ! Pas de questions dérangeantes pour lesquelles les enfants ne voulaient pas entendre les réponses. Encore une journée pour laquelle j'allais subir. Des moqueries, des insultes, des bousculades. J'étais étrange, à part, dans ma bulle mais c'était ma seule protection. Mes parents ne comprenaient pas pourquoi je m'enfermais à ce point. Tu m'étonnes ! Va dire à tes parents que tu subis des violences sur un lieu d'apprentissage. Un beau jour, le gros Brutus de Johnny me bouscula pour la énième fois. Une colère sans limite m'envahit et je le projetai sans aucun contact physique au sol. Encore une étrangeté commise à mon actif. Quelques jours plus tard, je reçus une lettre virevoltante amenée par une chouette. Il y avait une insigne "Poudlard12". Étrange. Miss Flame me faisait confiance. Pour une fois, il voyait une porte de sortie qu'il n'hésita pas à emprunter. Mes parents se posaient beaucoup de questions mais ils voyaient surtout que c'était pour moi l'occasion de vivre une nouvelle vie.
Jour du départ. Je ne savais pas à quoi m'attendre et c'était frustrant mais de toute manière j'avais tellement de pensées négatives qu'il fallait que je sorte de là avant de faire une bêtise. Lorsque vous voyez un seul et unique échappatoire vous y allez. Lorsque j'arrivai, accompagné de mes parents, près du "Poudlard12 express", je me demandais bien ce qu'il avait de si particulier. À ce moment-là, quand on me regardait, on pouvait distinguer un petit bonhomme avec une grande valise. Aucune confiance en soi, meurtrie par son passé douloureux. Mon regard croisa celui d'une petite blonde qui n'était pas plus vaillante que moi. Les relations avec les autres humains c'était pas mon fort mais bon, il fallait bien que ça change. Je pris mon courage à deux mains pour lui toucher un mot : "Salut". Elle me sourit : c'est un signe positif ça non ? Je fis donc le trajet avec elle, cette jeune énergumène n'arrêta pas de parler. Au moins, ça faisait de la compagnie. Je savais tout sur son hamster, Henri et ça me faisait sourire. Une dame avec un chariot machiavélique vint nous voir pour nous proposer des étrangetés "patacitrouille", "chocogrenouille". Mais qu'est-ce que cette diablerie ? "Je voudrais juste un bout de chocolat blanc s'il vous plaît, Madame". Pas de réponse, un regard détaché, la vieille dame tourna les talons. Qu'est-ce que j'avais encore dit... Cela faisait bien rire Mathilde, assise à côté de moi.
Arrivée à quai. Tout le monde descendit du train à une vitesse impressionnante. Les gamins, accompagnés de leur valise, fonçaient sur les murs et disparaissaient. Mes yeux écarquillés, je regardais avec stupéfaction la scène. Ma vision me faisait défaut ? À priori non puisque c'était à mon tour. Je pris mon nez lent et je courus le plus vite possible vers le mur en pensant à la seule chose positive qui me vint à l'esprit sur le moment : Henri le hamster. Mais où est-ce que je suis ? C'était le néant le plus total pour moi. Arrivé de l'autre côté, je vis des choses encore plus désarmantes. Des adultes qui tenaient des bouts de bois et qui lançaient des "sorts" c'est ce que j'ai entendu comme terme.
Les bonhommes qui lancent des sorts sur des bidules.
Histoire à suivre...