La période des fêtes est celle de tous les excès, de l’alcool au porte-monnaie, en passant par le foie gras et le chocolat. Cette année ce fut surtout des excès de coquetterie. La Gazette revient sur ce phénomène de mode en écoutant le l’histoire de Sacha, nœuds-nœuholique.

Le Nœud-nœuholisme est une addiction aux nœuds. Qu’importe la couleur, la forme ou la matière, si c’est un nœud il vous le faut. Sacha, 42 ans, vivant à Loutry St Chaspoule, a commencé à porter des nœuds au mariage de sa grand tante Ilona. C’était seulement un nœud papillon en soie rouge, mais cela changea sa vision du monde : Bow-ties are cool.* Il n’avait alors que 6 ans.

Ce fut à ce moment qu’il apprit à lacer ses chaussures, et qu’il perfectionna sa technique grâce à son grand père, marin d’eau douce. Papy Bob lui enseigna du nœud de baleine à l’alsacienne au bonnet turc, en passant par le nœud plat. Il s’y était attaché.

Bientôt il ne se limita plus aux nœuds papillon et aux lacets et commença à développer une véritable psychose. Ainsi petit à petit, la passion attachante et bénigne de son enfance, se transforma à l’adolescence en une obsession morbide pour les nœuds coulants.

Après ses études à Poudlard, il chercha sans la trouver sa voie. Sacha enchaîna donc de nombreux petits boulots, tous couronnés par des échecs. Chez madame Guipure, ses conseils pourtant avisés ne furent pas accueillis avec autant d’enthousiasme qu’il ne l’aurait cru. Il était probablement trop en avance sur son temps.

Au salon de coiffure « L’Erup’tif » 48/9 chemin de traverse, il découvrit que les jeunes gens préféraient avoir les cheveux au vent. Démêlés. Au sommet de sa carrière il tenta chez Ollivanders une approche nouvelle de la fabrication de baguettes. Il laissa donc, non par négligence mais à dessein, les nœuds dans le bois. Ce qu’évitait toujours son patron. Et il fut renvoyé avant d’avoir pu mettre au point son nouveau design révolutionnaire. Son projet de baguettes en forme de nœud en tête d’alouette fut tué dans l’œuf.

Arrivé à Gringotts, il tenta d’améliorer avec succès, la sécurité en renforçant les nœuds des cordons de bourse. Alors le seul point faible de la banque. Il trouva enfin sa voie, et noua des liens très forts avec ses collègues Gobelins. Aujourd’hui il tente de s’integrer à nouveau dans la société humaine, lie son destin au notre et ne nie plus sa maladie.

BONJOUR SACHA !

« Bonjour, je m’appelle Sacha. Je suis nœud-nœuholique depuis l’âge de 6 ans. Mais je me soigne. »

Article de Clara Badaboum et Lyra Spell, illustré par Isabelle Rosily.

*Traduction pour Titoo : Les nœuds papillons sont cool.