L’animal… Quel sujet vaste aux milles issues ! Qu’est-ce qui en différencie l’humain ? Devraient-ils être considérés comme nos égaux ? Ont-ils des droits ? Lesquels, comment, pourquoi ? L’exploitation animale est-elle une forme d’esclavage ? Maltraiter son animal de compagnie doit-il être aussi sévèrement puni qu’un sortilège Impardonnable ? Comme Hermione Granger en son temps, nous allons nous intéresser aux créatures magiques et à leur défense. Qui plus est, à notre sens nous en sommes aussi, parce que d’une part, on est des animaux et d’autre part, on pratique la magie. Mais c’est un autre débat, puisque certain-e-s semblent persister à croire que nous sommes le centre du monde. Enfin… il y en aurait long à dire là-dessus aussi.

Bon… C’est un sujet vaste aux milles issues, comme on vient de vous le dire … Mais nous n’en prendrons qu’une aujourd’hui : le fait des animaux domestiques, et plus particulièrement le cas des créatures abandonnées. On entend souvent parler de ces Moldu-e-s complètement insensé-e-s qui laissent leur chien sur le bord des autoroutes – pour celleux qui n’en auraient jamais entendu parler : c’est là où ils circulent d’un endroit éloigné à l’autre avec leur… toiture – les laissant livrés à eux-mêmes… Ou qui n’a jamais entendu parler de cette histoire de chatons tués dans une ruelle de Londres ? Ce n’est quand même pas pour rien qu’une Brigade Chatonne a été créée en cet endroit : le problème est un véritable fléau. Par ces initiatives, nous aimons bien nous flatter pour nos compétences et notre bon sens… Mais levons le voile aujourd’hui : sorcières et sorciers abandonnent tout autant leurs compagnons à fourrure, écailles et plumes. Mais alors… pourquoi cela ne fait-il pas la manchette ? Parce que c’est moins problématique, disons. Enfin… moins problématique… à grande échelle.

En effet, la situation est moins catastrophique chez les sorciers et sorcières, disions-nous, parce qu’on se doit de surveiller nos créatures magiques. Vous imaginez, vous, un focifère en plein centre de Londres, rendant tou-te-s ces moldu-e-s fous et folles d’incompréhension ? Le Ministère ne laisserait pas faire ça et les propriétaires de l’animal abandonné seraient sévèrement châtié-e-s. Il y a donc plus de surveillance, et qui dit plus de surveillance, dit plus d’éleveurs pour soigner les petits bobos, à défaut de pouvoir tous les éviter. Oui, car quand quelqu’un cesse de soigner sa créature, c’est toujours refiler le boulot aux autres. Alors réfléchissez-y deux, voire trois, voire dix fois avant d’adopter une créature, parce que c’est de la responsabilité, et que sinon c’est nous qui nous occupons de ces créatures abandonnées, au Club d’élevage. Et si on en avait l’autorisation, on maudirait tous les éleveurs irresponsables, idiots, insensibles, agressifs, cruels… Enfin, vous avez compris. Revenons-en à nos moutons.

Adopter une créature est, oui, une grande responsabilité, mais ça a aussi ses bons côtés, pour les plus motivé-e-s : des câlins, un compagnon de jeu, un animal auquel on peut apprendre toutes sortes de choses, de la complicité et aussi un magnifique Club qui vous accueillera avec gentillesse si vous êtes assidu-e-s. Non, non… tout ceci n’était pas qu’une pub pour le Club d’élevage, car tout ce que nous vous avons expliqué est simplement la pure vérité. Enfin… rien ne vous empêche de nous rejoindre quand même. On a des friandises !

Article rédigé par El'ojade Heka & Salomé Davis et illustré par Lea Berry.