La Loterie de la Gazette.... Qui eût cru qu'il puisse s'agir d'autre chose qu'une grosse arnaque destinée à arrondir les paies de ces journalistes à la critique si facile ? Pas moi en tout cas, jusqu'à ce que... Mais je crois avoir oublié de me présenter. George Stingy, dit "le Radin", à tort d'ailleurs : est-ce que j'aurais payé cette fichue sucette en forme de farfadet (Adrian... abstiens-toi) à 15 Mornilles  à mon neveu si j'avais été avare ? Mais je m'égare. Revenons donc à nos dragons... C'est grâce à un hasard inespéré et, surtout, inexplicable, que j'ai été le dernier heureux vainqueur du lot de la Gazette et qui se révéla être un voyage... au Maroc !

Quelques coups de baguette, un petit époussetage de mon vieux Nimbus 2003 (j'ai arrêté d'en acheter dès qu'un nouveau sortait... à ce prix-là, on me la fait pas), une dernière vérification sur mon coffre Gringotts et hop ! Tout était prêt pour un décollage immédiat direction les dunes du Sahara ! Ce fut cependant à mes dépens que je découvris que tout n'était pas que soleil et sable dans ce beau pays qu'est le Maroc. Vous ne voyez pas ce que je veux dire ? Laissez moi donc vous narrer mon aventure.

C'est finalement à Marrakech que je fis atterrir mon balai. Malgré plusieurs heures perdues à tenter vainement de trouver l'homologue marocain de notre Chaudron Baveur, c'est dépité que je déposai mes valises, récupérées de chez ma grande-tante Mireille, dans la chambre aux lampes tamisées d'un hôtel où la Bièraubeurre semblait être prohibée au profit d'un thé à la menthe très sucré. J'éviterai de mentionner les altercations en arabe dont je ne réussis à saisir qu'un "Salamaleikoum"*, que je m'amusai à répéter à tort et à travers, dès que je me trouvais face à quelqu'un pour qui l'anglais semblait être une langue inconnue.

Si je devais résumer Marrakech, je dirais que, Moldus ou Sorciers, les gens sont tous très accueillants et hospitaliers (le couscous et le tajine aussi), tout ce que vous voudrez, mais Merlin ! Ce qu'ils peuvent gaspiller ! Tenez, durant tout mon séjour dans la "Ville Ocre", je me plus à tergiverser entre les différents monuments, tels que la Menara, cette sorte de cube en terre surplombé de tuiles vertes, juché sur un grand bassin , à proximité d'une vaste oliveraie, ou la Koutoubia, belle mosquée à l'architecture extérieure recherchée, aux motifs qui ressemblaient à s'y méprendre à des Runes, j'en sais trop rien, ou encore la Palmeraie, aux nombreux dromadaires et aux terrains dédiés à ce sport moldu... Le golf, dites-vous ? et qui nécessitent un arrosage régulier et abondant. Vous noterez au passage que les températures à Marrakech atteignent facilement les 40°, la canicule n'empêchant en rien les tuyaux de continuer d'éjecter de l'eau en abondance, en dépit de la sècheresse dont le pays souffre souvent.

Toutefois, je crois que le souvenir que je ne risque pas d'oublier de sitôt est celui d'une échoppe résidant dans la fameuse place de Jemâa El Fna, et à laquelle je me suis régalé d'une dizaine de gâteaux marocains au miel, amandes, et grains de sésame. J'y ajoutai quelques autres biscuits et gâteaux pour tenir la route et c'est au moment de régler la note que je m'aperçus que cet effronté de vendeur me réclamait 80 dirhams, pas un centime de moins, sans négociation envisageable, contrairement à ce qui était monnaie courante (d'accord, je ne l'ai pas cherchée loin, celle-là) dans les autres magasins de la place. Cris d'indignation, sortilèges de Confusion, rien, j'avais affaire à une forte tête.

Je ne crois pas mentir en affirmant que cette escroquerie m'a laissé un goût très amer, aussi, à mon retour, lorsque mon frère me demanda avec sa bonhomie habituelle "comment que ça s'était passé, ce voyage chez les chameaux", c'est sous son air hébété (il s'attendait sans doute à ce que je lui dise que j'avais effectué quelque visite de courtoisie chez des danseuses du ventre) que je lui répondis, que c'était cher payer les financiers !

*"Bonjour" en arabe

                                                                                                                                     Article écrit par Ashley Davy et illustré par Wilhemina Compton