La Gazette du Sorcier - Edition Poudlard12

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Fêlé... tone !

Fêlé... tone !

Assise comme à l'accoutumée sur une chaise rapiécée, dans les bureaux exigus (ceci n'est pas une plainte déguisée) de la Gazette, c'est un peu lasse que je me mis en quête de ma muse, celle qui me guidera vers les sommets du journalisme sorcier international. C'est perdue dans mes tergiversations ambitieuses (allant tantôt vers un public en folie acclamant ma gloire, tantôt vers une discussion entre amis avec le Ministère de la Magie... c'est dire) que j'entendis un son encore plus mélodieux que celui de Snaïla quand elle découvre qu'un élève n'avait pas été assez châtié. Je tournais la tête et aperçus le coupable de tout ce tumulte : il s'agissait du vieux téléphone, à croire que les inventions moldues ne nous envahissaient pas assez, déposé sur l'une des tables, plus pour combler le vide laissé par des articles inexistants qu'autre chose. Ravie de trouver de quoi me donner bonne conscience en me convainquant du fait que je travaillais véritablement, je décrochai. Un cri inintelligible retentit de par le combiné, ôtant à mes tympans la moitié de leur efficacité. Je perçus alors les paroles d'une femme, qui semblait assez en colère, interrompue fréquemment par des coupures de... réseau, dites-vous ?

    Allô ? Je suis bien chez les bureaux de la Gazette ?
Non, Madame. Voldemort à l'appareil.

    Allez-vous enfin finir de vous attaquer à...
Attaquer ? Quel euphémisme ! N'ayez pas peur des mots, voyons...

    Je disais, par le chapeau de Merlin, que cet incapable de journaliste...
La culotte est au lavage ?

    Lui et sa chronique, d'aller voir ailleurs si j'y suis !
Je suis toute ouïe. Vous ne pouvez pas imaginer comme nous aimons recevoir des appels comme les vôtres des lecteurs enchantés par nos numéros ! 

    Dire que le femmes de cinquante ans célibataires étaient des cas désespérés, quelle insolence !
J'avoue que là, c'est avec stupeur que j'accueillis ce commentaire, allant jusqu'à pousser un inaudible : Pardon ?

    Vous ne semblez pas très vive, mon enfant ! Mais dites-moi, je suis bien aux bureaux de la Gazette des Sorcières en Mal d'Amour ?
Ah, je me disais aussi.



Je prie donc ce journaliste, où qu'il soit, de cesser de s'en prendre aux vieilles filles aigries dans ses articles, ne serait-ce que pour le bien-être auditif de tous. Merci. Au passage, je poursuivrai cette lectrice pour diffamation.

Article écrit par Ashley Davy et illustré par William Jones

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Commentaires

1. Le 2 avr. 2014, par Ginny Workey

C'est un article original, Ashley. Très belle illustration !

2. Le 2 avr. 2014, par Ellianor

Un article comme je les aimes : plein d'humour et très original !

3. Le 5 avr. 2014, par Kamila Jamil

Cet article est génial et plaisant à lire!

4. Le 15 avr. 2014, par Kaya Landers

Huh, je m'attendais pas à la fin :') Article funny et bien écrit, je valide -*-

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