La Gazette du Sorcier - Edition Poudlard12

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Eeylops adopte la politique de l'autruche

Eeylops adopte la politique de l'autruche


Vous souvenez-vous de votre premier jour sur le Chemin de Traverse, lorsque, entre l'achat de votre première baguette et de vos grimoires de première année, vous passez devant les vitrines ululantes d'Eeylops, célèbre animalerie de volatile ? Bien, précisons ce souvenir. Vous demandez alors une fidèle hulotte, ou un fier harfang, pour recevoir à chaque Noël votre orange ou le pull que votre grand-mère esseulée et alcoolique vous aura cousu pour qu'il vous gratte sans cesse le cou et vous tartine le ventre d'eczéma.

Mais là, c'est la débandade : vous êtes pauvre - en tout cas trop pour vous procurer l'une de ces poules d'or aux oeufs ! Dépité, vous foncez chez Florian Fortarôme pour satisfaire votre graisse porcine de sa dose quotidienne de crème glacé et maudissez le médiocre salaire de votre père ministre de la magie et de votre mère auteur à succès. Vous êtes pauvre, et pour cela vous devrez partager les allées et venues à la volière postale de Pré-au-Lard avec des personnages aussi insupportables que le serdaigle homosexuel ou le gryffondor antillais - désolé, c'était pour les quotas =°

C'est la dure vérité : aujourd'hui, c'est la crise, et se payer son volatile personnel est un luxe que seule l'élite pédouzienne cumulant honteusement les postes peut se procurer, faisant ainsi triompher la dictature capitaliste de Poudlard12 sur votre misérable quotidien d'individu lambda. Courage, Camarade !

Intéressons-nous aux prix de ces rats du ciel : vous pourriez, avec 200 gallions (5 salaires de préfet) vous procurer un hibou petit-duc. Non content de proposer à la vente une race de sous-pigeons handicapés qui achemineront votre courrier en 1 minute et 40 secondes, Eeylops vous en demandera l'équivalent, chez nos moldus, de quatre tablettes numériques - vous savez, le nouvel agenda que ces pimbêches de huit ans reçoivent pour leur anniversaire, entre un ordinateur dernier cri et l'intégrale de Desperate Housewives.

Et qu'en est-il du hibou le plus onéreux du magasin ? Je vous le donne en mille (et je n'en aurais même pas assez) : le Hibou grand-duc, d'une valeur de 1450 gallions. Je ne sais si cela est dû est à son titre de noblesse, mais cela équivaut au prix d'une voiture. Aussi, ne venez plus à l'école en bagnole pour y draguer les nanas et les débaucher sexuellement sur une colline au crépuscule rougeoyant, mais montrez-leur quel ravissant animal de compagnie vous avez là. Parlez-lui de la consistance liquide et blanchâtre qu'il s'éprend à tartiner sur vos vestes et vos cheveux, et vous serez certain que votre dulcinée sera plus débridée au lit qu'une Britney Spears à couettes !

Mais cela ne changera certainement pas demain, tant Eeylops fait l'autruche quant à la question de ses prix. Aussi conclurai-je sur cette sagesse : si vous tenez tant à avoir un volatile personnel et rapide, vous pouvez patiemment économiser les revenus de vos devoirs, des concours, et des bourses d'année pour vous procurer la tant convoitée chouette lapone (ne rêvez pas pour le grand duc) ; sinon vous pouvez tenter à tout prix de rentrer dans le personnel et avoir un phénix gratuit qui acheminera en 0 seconde votre courrier ! Et, si vous rêvez d'un grand duc, cumulez les postes en attendant votre retraite !

Article d'Adrian Mander, illustré par Wilde.

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