Hâle Ô Win.

« J'invoque la foudre, les éclairs, le tonnerre, j'invoque le chaos.

Sortez araignées et serpents du placard. Squelettes et vampires déferlent dans les maisons.. Que le sang jaillisse en fontaines, que les ombres du lit s'affrontent. Cimetières sont lieux de retrouvailles et de réjouissances. Les morts aussi dansent en rond sur les tombes, doux comme des moutons dès lors qu'on pense à eux, sachons les prendre dans le sens du poil. Citrouilles illuminées, chauves-souris sont en fête.. »

Mais quels naïfs. Telle est leur vision de la magie, un monde faux rempli de monstres, de grimaces et de hurlements les soirs de pleine lune. Maléfices et crotte de chat, bave de crapaud et potions magiques. Vas-y que je grime en démon, barbouillé d'orange et de noir, une araignée en carton accrochée sur mon chapeau en plastique.

Cette fête, que dis-je cette célébration du mal est tellement édulcorée de nos jours qu'elle n'a plus aucun succès.. Le mal, c'est pas ça mes petits chéris, c'est plutôt ambiance mage noir. Mais apparemment, pour eux ça rime plutôt avec manger des bonbons. Mais les dragées de Bertie Crochue, elles défoncent les fraises Tag à dada, hein. Devant le Fizwizbiz, les Smart tise prennent très très cher. Que peut la poudre de Pisse mousse devant la poudre de mandragore.. Et sur nos Car en barres, on a pas de blagues pourries, nous, mais des maléfices pourris. Mieux vaut se retrouver à l'envers dans les airs à cause d'une blague sur les Nimbus 2000 que ramasser un regard de pitié suite à une sempiternelle blague de Toto.. 

Il leur faut du frisson en pagaille, de l'effroi en bataille à ces petits. Il leur faudrait un voyage chez nous pour comprendre.


Parce qu'Halloween, c'est 365 jours par an.

Rédigé par Gillian McArnold, Illustré par Harmonica Lewis.