De tout temps, les divers recrutements ont fait naître des polémiques sur leur passage ; refus du choix du recruteur, protestations... C'est toujours le même refrain, comme diraient nos amis les Moldus. Toujours. Bien sûr, l'on peut comprendre... Ces réactions sont normales. La joie de l'heureux élu forme un contraste frappant avec la déception des autres candidats - et le plus fréquemment, avec la déception des éternels deuxièmes. Normal, oui, c'est le mot. Mais, malgré cela, ne peut on faire en sorte que cela change ? S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème - or, des problèmes, il y en a régulièrement. Une chose est certaine ; on ne peut pas changer les sorciers. Gérer une désillusion est difficile, nul ne le niera - et surtout pas la Gazette du Sorcier. Ainsi, si les élèves eux-mêmes ne sont pas entièrement responsables de leur déception, on ne peut que se tourner vers la source du problème. Et s'interroger sur la manière de recruter des membres du personnel...

L'un des points importants est évidemment la longueur, les attentes des postulants étant à la hauteur du temps passé sur leurs candidatures respectives. On peut ainsi se demander si les recruteurs n'en demandent pas trop. En faut-il autant pour départager deux personnes, pour choisir le nouvel adjoint/agent/rédacteur... ? Car, si le candidat choisit lui-même de faire une longue candidature, cette attitude est souvent incitée par le membre du personnel qui recrute. Demander plusieurs pages, constituées d'une présentation RPG, d'une présentation IRL, de motivations, d'idées, de cours, et même parfois d'un programme complet des cours, n'est-ce pas abusif ? C'est de cela que résultent les candidatures trop longues pour un seul pigeon ; celle de Phillipe Von Schwarzbaum, promu récemment adjoint d'Histoire de la Magie, est un exemple. Et ceux qui, comme lui, auront investi maintes heures de travail, mais qui à l'inverse ne verront pas leurs efforts récompensés ressentiront de la frustration, c'est certain.

On en vient à penser qu'exiger des candidatures plus simples, entrant immédiatement dans le vif du sujet, atténuerait la déception des candidats. Privilégier le fond plutôt que la forme - un fond certes bref mais précis, qui montrerait immédiatement les qualités du postulant. Peut-être demander des candidatures par pigeons ou autres volatiles, comme l'a fait récemment Lily Miller, pourrait également éviter les blogs, vidéos, etc. Et ainsi faciliter la tâche des candidats, leur permettre de passer moins de temps pour faire une "belle" candidature. Certes, on entend souvent dire que les heures passées à postuler montrent la motivation de la personne - mais les motivations écrites et le seul et simple fait de postuler ne suffisent-ils pas ?

La Gazette du Sorcier espère qu'à l'avenir, par la Barbe de Merlin, les professeurs, Agents Inquisitoriaux ou Rdecateurs songeront au moins - ne serait-ce qu'un millième de seconde - à tout cela avant de publier leur recrutement.


                                     Article rédigé par Myrrha Nay, Illustré par Esther Greyback.